Jocelyn Gourvennec : “Il y a des situations totalement imprévues, que vous n’apprenez pas quand vous passez vos diplômes”
Dans Ouest-France, l’ancien entraineur des Girondins de Bordeaux, Jocelyn Gourvennec, au sujet de son métier, a expliqué qu’il savait jusqu’où il pouvait aller avec les personnes, au niveau de sa fonction.
“Je sais jusqu’où je peux aller. C’est vrai avec les joueurs mais aussi avec les arbitres. Je peux monter dans les tours mais je ne franchis pas la limite, j’arrive à me contenir. Dans la vie de tous les jours, si ça part en banane, c’est encore pire si vous pétez un câble. Face à un problème, il faut s’organiser pour se donner toutes les chances de le résoudre. Je ne peux pas dire aux joueurs : « On finit le match à 11, on ne se met pas à la faute, on ne prend de penalty complètement con… » et ne pas garder mon sang froid. Il faut être cohérent. Après Clermont et Laval, on m’a dit : « Je ne sais pas comment tu as fait pour ne pas dégoupiller après les pénalties non sifflés ». Tu le fais, c’est tout. Tu ne peux pas partir en live, ce n’est pas possible”.
Arrive alors la mise en situation, avec avec le cas Hatem Ben Arfa à Lille…
“J’ai de l’affect car je sais comment réfléchit un joueur, un vestiaire. Ce qui me permet assez souvent d’avoir un coup d’avance, c’est que j’arrive à comprendre la psychologie du joueur. J’ai vécu le très bas et le très haut et ça me permet d’avoir des réponses adaptées à tel ou tel profil, telle ou telle situation, pour corriger, car l’entraîneur doit aussi gérer ces choses-là. Et puis il y a des situations totalement imprévues, que vous n’apprenez pas quand vous passez vos diplômes. Là aussi, il fait avoir la bonne réponse, décider vite et bien, en ayant toujours en tête qu’il faut faire preuve de bon sens”.
