Erwan Lannuzel : “Nous sommes les SDF de la compétition”

    Régis HAZENFUS – Photographe

    Evidemment, il y a de nombreuses explications au fait que la réserve des Girondins de Bordeaux soit dans le bas du classement de son groupe. Il y a le fait qu’Erwan Lannuzel qui est arrivé, a trouvé – en s’y attendant, évidemment – un autre travail que celui qu’il avait exercé jusqu’à présent, à savoir celui de formateur. Contrairement à ses clubs précédents, il ne bénéficie pas des mêmes joueurs chaque semaine, est tributaire des professionnels qui potentiellement redescendent et ont “la priorité”… Dans ces conditions, difficiles de créer un groupe. Mais il y a également le fait de ne pas jouer, de match en match, dans le même stade. Ainsi, le sentiment d’appartenance, et les repères, sont totalement différents d’un match à l’autre.

    C’est une sorte d’ancien projet aujourd’hui, puisqu’Ulrich Ramé, dans ses fonctions de coordinateur et de dirigeant à l’époque, avait eu la bonne idée de faire un mini stade a Haillan, pour ainsi que plusieurs équipes en bénéficient, et qu’il y ait un stade aux normes. Seulement, entre temps, il y eut son départ, et une descente en Ligue 2 qui, économiquement, n’a pas favorisé les choses.

    Dans Sud Ouest, Erwan Lannuzel a évoqué cette problématique puisque l’équipe réserve a déjà joué cette saison dans cinq stades différents, le dernier était contre Pau, à La Lande à Camblanes-et-Meynac.

    « Aujourd’hui, clairement, nous n’avons aucun avantage à jouer à domicile. Nous ne nous approprions pas le terrain, nous n’avons pas d’histoire commune avec les pelouses sur lesquelles nous évoluons. Nous sommes les SDF de la compétition. Le problème, c’est qu’à ce niveau, tous les détails sont importants et ne pas pouvoir bénéficier d’un terrain fixe devient un handicap. Nous allons en plus cette fois disputer ce match sur un synthétique. Il va donc falloir s’adapter à un nouveau revêtement. C’est compliqué ».

    Régis HAZENFUS – Photographe