Albert Riera : “Si vous jouez dans la partie de terrain adverse, vous êtes plus loin de votre surface de réparation, et il se passera moins de choses contre vous”
En conférence de presse d’après match face à Grenoble, l’entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, a répondu à la question de savoir s’il s’agissait de la meilleure rencontre de son équipe depuis son arrivée.
« Non, je n’ai pas la sensation que c’est le meilleur match (depuis que je suis ici). En plus, un match c’est 90 minutes, aujourd’hui 97 minutes… Il y a eu deux faces différentes. C’est impossible de faire un match parfait 90 minutes, je crois que je ne l’ai jamais vu. Parfait, c’est impossible. On doit réaliser la plus grande part possible, que ce soit 60-70 minutes, en jouant dans la partie de terrain adverse. Ça, c’est pour moi l’objectif de tous les matches. Vous savez pourquoi, parce que si vous jouez dans la partie de terrain adverse, vous êtes plus loin de votre surface de réparation, et il se passera moins de choses contre vous. C’est la raison pourquoi je préfère jouer loin de notre but. Mais de manière générale, on a fait beaucoup de bonnes choses, et on a aussi fait des erreurs. Quand on gagne, ce n’est pas le meilleur match, parce qu’on peut faire des choses meilleures. Et des fois, quand on perd, on a fait des bonnes choses quand même ».
Est-ce alors le match le plus complet ?
« Hum, c’est pour peut-être pour ça que je vous parle (depuis quelques semaines) de sensations de groupe, d’équipe, du fait d’être ensemble. Cette semaine, en plus, après la défaite contre Troyes, j’ai senti que cette équipe croyait en les choses qu’elle faisait. On est une équipe qui a cet état d’esprit. Le foot, ce n’est pas seulement la technique, ce n’est pas seulement la tactique. Ce sont beaucoup de bonnes choses, de détails, que l’on doit bien faire. L’état d’esprit, celui d’être ensemble, pendant les quelques minutes où l’adversaire te presse, et le fait de rester dans ta partie de terrain : ça aussi, on s’est beaucoup amélioré sur ça. Je crois qu’on est tous d’accord pour dire qu’on ne parle plus de peur, ou de pression, et ce depuis deux mois. Il y a des moments où techniquement on peut faire mieux, on peut également être mieux au niveau des positions, mais ça c’est le foot, c’est un match de foot, un sport d’erreurs. C’est normal que ça se produise. Après, l’adversaire a aussi le droit de faire de bonnes choses, de t’attirer, de presser, mais de manière générale je crois qu’on a fait un bon match ».