Yon Ecenarro : “Quand on lâche un coach ou qu’il y a des tensions, tu ne te dépouilles pas comme ça, l’un pour l’autre et pour ton coach”

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Yon Ecenarro, consultant pour la radio, s’est exprimé après la victoire des Girondins de Bordeaux sur sa pelouse face à Grenoble (1-0), pour le compte de la 24ème journée de Ligue 2. Il est notamment revenu sur les rumeurs de tensions qui ont touché Albert Riera, le matin de la rencontre.

    La réponse on l’a eu sur le terrain. Quand tu vois comment tout le monde s’est dépouillé sur la pelouse, quand tu vois contre Angers, en jouant à dix contre onze, comment ils se sont dépouillés… Quand ils lâchent un coach ou qu’il y a des tensions tu ne te dépouilles pas comme ça, l’un pour l’autre et pour ton coach. Après, sa communication on en a parlé plein de fois, il y a des choses qui nous plaisent, il y a des choses qui nous plaisent moins. Mais il ne faut pas oublier, et je le répète souvent, qu’il y a la barrière de la langue. Il fait l’effort de parler, il parle très bien français, mais il y a le jargon footballistique. Et lui, il a un jargon footballistique où il mélange des mots, et c’est logique – espagnol, français – donc à certains moment on reste dans l’expectative. Parfois il a un ton employé qui peut être un peu professoral. Mais moi qui habite à la frontière, c’est très typique. Si tu regardes les confs des entraîneurs de Liga, les entraîneurs espagnols… Va voir Luis Enrique avec le PSG comment il est. Je pense que c’est encore pire. Je comprends qu’il soit affecté parce que je pense que c’est un sanguin, il vit ça à 10000 à l‘heure. Tu ne peux pas lui reprocher. C’est vrai qu’il parle très peu… Combien de fois il vous reprend de volée (les journalistes, ndlr) quand vous commencez à aller sur des cas individuels… Je pense que ce n’est pas un discours de façade, c’est vraiment important pour lui. N’oublions pas que c’est un ancien joueur, et un ancien joueur de haut niveau qui est passé par ici. C’est un club qui lui parle donc je pense qu’il est touché au plus profond de lui quand on dit qu’il y a des choses. Après, peut-être qu’il y a eu à un moment donné un joueur ou deux… Mais c’est toujours pareil, le joueur qui ne joue pas, n’est pas content. Des fois c’est l’agent du joueur qui ne joue pas, qui n’est pas content, mais c’est comme ça. Là on voit que mine de rien, ça répond sur le terrain. Même des gars qui ne jouent pas souvent, quand ils rentrent sur la pelouse ils donnent ce qu’ils ont à donner. Donc je pense que c’est ‘Bullshit’ (des conneries) comme disent les anglais (sourire).”

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.