Amaury Delerue : “Pour moi, ça héradiquerait la contestation en un mois et demi ou deux mois sur la planète football, il n’y aurait plus de contestations sur un terrain avec un carton bleu”

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Amaury Delerue, ancien arbitre professionnel et actuel président de l’association sportive de l’université de Bordeaux, s’est exprimé sur le projet d’un carton bleu dans le football. Il serait synonyme d’exclusion d’un joueur durant dix minutes. Pour l’instant la FIFA y est opposée.

    Pourquoi rajouter un carton bleu alors qu’on pourrait l’établir avec le carton jaune ? Pour moi c’est très simple à appliquer. La contestation est visible. Les fautes ‘vicieuses’ sont très bien connues des techniciens, des joueurs donc c’est un arsenal répressif qui aiderait les acteurs du jeu et qui aiderait les arbitres en particulier. Pour moi, ça héradiquerait la contestation en un mois et demi ou deux mois sur la planète football, il n’y aurait plus de contestations sur un terrain avec un carton bleu ou quel qu’il soit. Dix minutes dehors, c’est réglé ! Les entraîneurs vont vite réagir et dire à leurs joueurs ‘Vous plaisantez, vous n’allez pas nous mettre à dix pendant dix minutes parce que vous avez parlé à l’arbitre ! Ce n’est pas possible !’ Deuxièmement, le fait d’envisager que ça puisse à nouveau, créer une polémique d’interprétation, de sortir un nouveau carton, me gène un petit peu. Cela veut dire qu’on n’est pas prêts à vouloir faire changer les choses drastiquement en gens de bonnes familles finalement. Se dire qu’une polémique va en remplacer une autre, c’est malheureusement l’histoire du football. C’est surtout dans la manière dont la FIFA voit le football moderne, et c’est pour ça qu’elle reste dans l’immobilisme.”

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.