Christophe Dugarry : “Ça manque de passion, ça manque de plaisir. Il y a beaucoup de mots mais on sent bien que les mecs ne viennent pas au stade. Ils en ont rien à faire”

    Dans Rothen s’enflamme sur RMC, Christophe Dugarry, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et consultant, s’est exprimé concernant les rumeurs fondées sur le fait que des saoudiens soient intéressés par le club de Monaco.

    Si le projet monégasque est plus intéressant que le projet marseillais pour des investisseurs saoudiens ? Déjà, si ! On va mettre des conditions. Si les saoudiens sont intéressés, et par l’OM, et par Monaco, et qu’ils sont dans l’hésitation, pour moi il n’y a pas d’hésitation à avoir. Si les saoudiens viennent dans le football pour les bonnes raisons, ils doivent venir à Marseille. Vu l’engouement, ce que représente ce club, ce stade, cette ambiance, cet engouement… Il n’y a aucun comparatif malheureusement, avec Monaco. A Monaco il y a d’autres choses bien évidemment, peut-être un autre business que le football. Mais je reste un grand naïf, même si je le suis de moins en moins. J’aime que les gens qui viennent dans le football, viennent pour les bonnes raisons, c’est-à-dire, viennent pour l’amour du foot, du jeu, du spectacle, des joueurs… Que ce soient des passionnés, des gosses… Si c’est l’image de Monaco ? Mais non… Monaco et Marseille, ne me compare pas le stade de Monaco qui est vide, ne me compare pas ce petit Rocher, aussi beau soit-il et aussi sympa… Ils ont fait des grandes choses dans le football, mais tu ne peux pas me comparer la passion qu’il y a autour de ce club de Marseille, avec ce que représente Monaco. Après, bien évidemment qu’il y a d’autres choses à Monaco. C’est un Rocher extraordinaire, c’est magnifique. Je ne l’ai pas vécu mais j’ai eu la chance d’y passer du temps. On y vit bien, c’est un endroit super. Mais quand t’aimes le foot, si t’investis des milliards dans le foot c’est pour cette passion, pour ce que ça te renvoie. D’autres l’ont fait avant, je pense à Alain Afflelou que j’ai pu connaître, et qui pouvait largement se passer du football. Il est rentré à Bordeaux parce qu’il y avait aussi une certaine passion. Robert-Louis Dreyfus, le banquier, qui n’avait aucune raison de s’embêter à l’OM, mais qui avait cette passion du foot. Malgré tout ce qu’il a pu recevoir en retour, parfois avec beaucoup de cruauté. Le mec est resté là, il a investi. C’est ce qu’on reproche un peu aux américains quand ils investissent dans le foot. Ils viennent là, tu ne sais pas qui est quoi, qui fait quoi. Ça manque de passion, ça manque de plaisir. Il y a beaucoup de mots mais on sent bien que les mecs ne viennent pas au stade. Ils en ont rien à faire, ils sont rarement présents. Il y a des présidents délégués… Ce n’est pas ce dont on a envie…”

    Retranscription Girondins4Ever