Laurent Brun : “On a peut-être toujours le degré d’exigence inhérent à la Ligue 1, puisqu’on a connu ce club en Ligue 1 depuis plus de trente ans d’affilée…”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a réagi aux propos d’Albert Riera après le match nul des Girondins de Bordeaux à Amiens, sur le manque de justesse technique dans les derniers gestes.
« Je suis en partie d’accord avec ça, mais pas forcément dans le dernier geste. Je trouve qu’on prend trop de temps pour frapper et trouver la bonne solution. Après, il y a trop de précipitation dans la construction du jeu et dans la transition offensive, notamment la relation milieu-attaque. Parfois, il y a des relances approximatives, des passes qui partent dans le dos… C’est un peu le quotidien des Girondins sur les dernières saisons, et même en Ligue 1 ce manque de justesse technique arrivait déjà, tout comme le manque de confiance et de jugeotte parfois aussi. Par moment, je trouve que ça manque d’intelligence de jeu, ça ne respire pas la sérénité. Après, il ne faut pas oublier qu’on est en Ligue 2, et on a peut-être toujours le degré d’exigence inhérent à la Ligue 1, puisqu’on a connu ce club en Ligue 1 depuis plus de trente ans d’affilée… Maintenant, il y a quand même des équipes moins fortes sur le papier en Ligue 2, qui arrivent à pratiquer un football cohérent, propre et convenable. Donc c’est possible en Ligue 2… Et je ne parle pas forcément des favoris comme Auxerre ou Angers. Rodez, je ne suis pas fan de l’état d’esprit qu’il y a dans ce club, mais force est de constater que ça joue vers l’avant, ça marque, ils ont un buteur, et ça percute. Donc c’est possible. C’est un championnat assez rigoureux et rude, et il y a quand même des espaces à exploiter. Bordeaux a potentiellement la qualité technique pour le faire. Le problème c’est qu’il le montre avec parcimonie, et là non plus ce n’est pas suffisant ».
Et puis, le journaliste regretta les trop nombreux espaces laissés par l’axe de la défense.
« Il y a quand même trop de boulevards, et des défenseurs qui se retrouvent en situation de un contre un, ou un contre deux régulièrement. Après, merci Johnsson derrière, c’est sûr, car il ne reste pas sur sa ligne. Il est bon dans ses anticipations, et pousse les vis-à-vis à la faute, à tergiverser. Il y a eu quand même des bonnes frappes de Mafuta et autres, et sur ce match, il a colmaté. Mais jusqu’à quand ? Il va falloir se ressaisir, et jouer peut-être un peu plus en bloc défensivement ».