Laurent Brun : “C’est dur, on vient voir du football, et on se retrouve avec un fait de jeu comme ça…”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun est revenu sur ce qui s’est passé lors de Bordeaux-Guingamp, avec l’attaquant des Girondins Alberth Elis.
« C’était triste, très triste. Sur l’action, on n’a pas bien compris ce qui s’est passé parce qu’il est très prompt. Il récupère un ballon qu’il envoie sur la barre transversale, qui rebondit sur la ligne, qui retouche la transversale et qui sort… C’est vrai qu’on a tous suivi la course du ballon, et on n’a pas bien compris comment était survenu le choc. Par contre, on a très vite compris que c’était grave. On a eu peur pour les deux joueurs, il y en a un qui s’est relevé plus vite que l’autre. On a vu qu’il ne bougeait plus du tout, il était complètement inerte, et les copains de jeu et les adversaires ont appelé de suite les secouristes, qui ont mis beaucoup de temps à venir. Je le précise quand même, on n’est pas là pour fustiger, mais ils sont arrivés en marchant avec le brancard. Bon, il y avait déjà des gens qui s’occupaient du blessé au sol bien sûr, on ne peut pas intervenir tout de suite et faire n’importe quoi, il faut poser un diagnostic, mettre la victime dans les meilleures dispositions pour qu’elle ne souffre pas, et intervenir rapidement. Il s’est passé quasiment dix minutes entre le grave choc et le brancard qui est évacué… Ça fait peur, et on a su assez vite qu’il était gravement touché. C’est dur, on vient voir du football, et on se retrouve avec un fait de jeu comme ça… C’est un contact comme il y en a dans tous les matches, et on espère tous qu’il pourra revenir sur pieds rapidement. C’est triste ».
L’international hondurien est retombé comme une masse.
« C’est tout le poids qui retombe… On ne savait pas si c’était le visage, la tempe, la nuque… Quand vous tombez de tout votre poids, comme une masse, que vous êtes inerte… C’est là qu’on a compris que c’était sérieux ».