Laurent Brun : “Ce qui a changé ? C’est l’état d’esprit, l’envie de se dépouiller pour d’autres, peut-être pour le club”

    (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)

    Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a répondu à la question de savoir ce qui avait changé dans le jeu des Girondins de Bordeaux, attestant la sensation de progression des dernières semaines.

    « Pour moi, c’est l’état d’esprit, l’envie de se dépouiller pour d’autres, peut-être pour le club. Les joueurs disaient au bout de deux mois qu’ils avaient compris ce que voulait Albert Riera, qu’ils y voyaient beaucoup plus clair. Moi, j’avoue que c’est encore brouillon parfois, mais ça a l’air de marcher, peu importe si c’est dans la douleur. A l’arrivée, on ne compte sur les victoires et les points pris, ou les nuls pris à l’extérieur. Pour moi, c’est l’état d’esprit. Ces garçons n’ont pas peur de tacler, d’aller au contact. Il y a encore du déchet, encore des joueurs qui ne se donnent pas suffisamment. Gaétan Weisbecck, c’est mieux, mais ce n’est pas suffisant. Zuriko Davitashvili, c’est mieux mais ce n’est pas suffisant. Au-delà des petits problèmes techniques qui arrivent, c’est aller sauter au duel… Il y en a eu des ballons gagnés, des ballons aériens, mais ce n’est pas encore suffisant. Les adversaires sont quasiment toujours premiers sur le ballon. C’est là qu’il faut aller chercher encore plus. On ne va pas demander à Davitashvili ou Weissbeck d’aller jouer de la tête tout le temps, mais de temps en temps sur duel, dans les 30 derniers mètres adverses… Il faut pouvoir mettre la tête et d’aller chercher le ballon, le dévier pour le copain sur le côté, dans l’axe… ça, ils ne le font pas assez souvent. Maintenant, j’ai trouvé des joueurs beaucoup plus concernés au pressing, comme Jérémy Livolant qui tacle comme un dératé… J’ai vu Pedro Diaz qui accroche, qui gratte des ballons… Ça, ça me fait plaisir. Ce n’est pas très beau peut-être, mais c’est efficace pour récupérer le ballon, et cela permet d’amorcer des contre-attaques ou des attaques placées. Après, il faut encore plus d’efficacité devant le but, et même de ballons pour Zan Vipotnik, qui n’a pas assez de ballons. Il en a mis un au fond, mais je pense que face au but, cela peut être mieux encore. On est peut-être exigeant aussi… ».

    Retranscription Girondins4Ever