Albert Riera : “C’est la dernière fois que je parle de l’adversaire, sinon je vous dois un repas”
En conférence de presse au Haillan ce matin, le coach des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, a été questionné sur la perception de ses propos par les autres entraineurs de Ligue 2, qui ressentent un manque de respect. Chose que l’entraineur bordelais nie.
« On joue comme je crois qu’on peut jouer avec mes joueurs. Jamais je ne ferai une ligne de cinq derrière. Jamais. Pourquoi ? Parce que la largeur du terrain n’est pas faite pour trois, ni pour cinq. Avec cinq, peut-être que pour défendre c’est mieux, mais pour attaquer non. Et quand tu joues à trois, pour défendre toute la largeur ce n’est pas possible. Peut-être qu’offensivement, c’est mieux, oui. Bref, chacun ses idées. Il n’y a pas de manque de respect. Je pense qu’ici, on donne plus d’importance à détruire que construire. Aujourd’hui, c’est la dernière fois que je parle de l’adversaire, sinon je vous dois un repas ».
Est-ce ce n’est pas cependant cette façon de jouer des “17 autres équipes” qui est le plus adaptée à la Ligue 2 ?
« Combien d’entraineurs espagnols sont en Ligue des Champions ? 4. Quel est le style de jeu de ces quatre entraineurs ? De détruire ou de construire ? Moi, je regarde le mieux, pas en bas. Je ne regarde pas vers l’arrière mais vers l’avant. Dans la vie, et dans le foot aussi. C’est ma réflexion. Mais on parle de la Ligue des Champions, c’est à dire le meilleur. C’est comme regarde en bas au classement… Jamais. Je regarde en haut. Après, qu’on y arrive, qu’on n’y arrive pas, c’est autre chose. Mais c’est comme ça, c’est ma motivation, et personne ne pourra me l’enlever. Je suis entraineur pour rêver, construire, être dominant. Je préfère ça. Mais encore une fois, chacun joue avec ses armes. Si un jour on me dit qu’avec une équipe future je ne peux pas jouer comme ça, j’essayerai toujours d’être protagoniste. On en reparlera dans 15 ans. Je ne peux pas transmettre autre chose, ça c’est la réalité ».