Stéphane Gilli (Paris FC) : « On sait que souvent ils ont une possession, mais cela ne crée pas grand-chose… »
Lors de la dernière conférence de presse d’avant match du Paris FC, Stéphane Gilli, le coach du PFC, est revenu sur le match nul face aux Girondins de Bordeaux (3-3) avec plusieurs chiffres à l’appui pour débriefer cette rencontre à froid.
« Le match, je l’ai revu, plusieurs fois. Non, ça ne m’a pas fait de mal car mis à part le résultat qui est frustrant par rapport à ce qu’on a mis en place, avec un nouveau système de jeu, j’ai trouvé que les 40 premières minutes étaient très bien. On a réussi à aller les chercher, à presser haut, à récupérer des ballons, et surtout à marquer des buts. On a quatre ou cinq situations nettes… On aurait pu être plus largement devant. Mais malgré ça on fait un très bon début, par rapport à ce qu’on a voulu mettre en place, que ce soit offensivement et défensivement dans le jeu. Sur la largeur, avec ce qu’on avait identifié avec leurs trois milieux, c’est les relayeurs qui sortent sur les latéraux. On a réussi à les perturber. Puis, on prend ce but… En fait, on a pris des buts dans les pires moments d’un match. A la 42ème, à la 48ème, et à la 90ème. Il y a deux mi-temps pour moi. La seconde mi-temps, je savais qu’on avait fait énormément d’efforts sur la première, donc j’avais demandé d’être un peu plus bloc médian. On savait qu’ils devaient prendre des risques pour revenir au score, pour essayer de gagner. J’ai une équipe qui peut jouer avec la possession comme en première avec 51%, mais aussi de jouer en transition comme en seconde mi-temps. Sur l’ensemble de match, mis à part le résultat qui est frustrant, on a fait ce qu’on a voulu mettre en place. Si on regarde la possession, en première elle est pour nous, et en seconde volontairement on leur a laissé un peu le ballon. On sait que souvent ils ont une possession, mais cela ne crée pas grand-chose… Les deux situations qu’ils ont, la tête de Gaétan Weissbeck c’est sur un coup franc, et l’occasion de Jérémy Livolant c’est sur une perte de balle d’Ilan (Kebbal) et sur une transition. Après, les buts qu’ils marquent, ce sont des exploits, car ils ont des joueurs de talent au niveau individuels, avec des frappes de 25m… Le résultat est frustrant ».
Puis, il précise au niveau des chiffres :
« Si je regarde les stats, en première mi-temps on a 1.23 d’Expected Goals contre 0.38 pour eux, et en seconde où ils ont eu la possession, ils ont 0.81 et nous 0.7. Cela veut dire que sur les deux mi-temps on a plus de chance de marquer des buts. Après, je ne vais pas rentrer dans toutes les autres stats… On a récupéré plus de ballons qu’eux… Il y a plein de choses. Mais le stats, on leur fait dire ce qu’on veut. Ce qui m’intéresse, c’est ce que j’ai vu sur le terrain ».
Pour finalement conclure :
« On mérite de gagner ce match parce qu’on a la balle du 3-0, puis du 4-2. Si on marque ce but, le match est fini à 4-2 ».