Clément Carpentier : « Il voulait être président, que Gérard Lopez reste en tant qu’investisseur ou associé, et que dans le même temps il ne soit plus gestionnaire. Ca ne pouvait pas fonctionner »
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste France Bleu Gironde, Clément Carpentier, a donné son avis sur la prise de parole de Santiago Cucci, concernant son projet de rachat des Girondins de Bordeaux.
« Déjà, je vais vous dire que c’est un dossier que je ne maitrise pas très bien, je ne sais pas beaucoup de choses, je préfère le reconnaitre. Après, on lui a donné la parole parce que c’est notre rôle de donner la parole à tout le monde, et c’était bien de l’entendre. Surtout, lui voulait prendre la parole pour démentir certaines contre-vérités, ou en tout cas ce qu’il jugeait, lui, comme des contre-vérités. Sur le papier, ce dossier peut être intéressant parce que la personne avec qui il porte le dossier, a l’air d’avoir des moyens. Après, on ne sait absolument pas quels sont les financements étrangers, et ça c’est un peu embêtant de ne pas savoir qui il y a derrière un investisseur potentiel. Après, son discours… Il est venu démentir certaines choses, et rétablir certaines de ses vérités, et j’ai trouvé ça bien aussi de son côté. Après, j’ai trouvé que sur l’aspect sportif, il avait surtout dit ce que les supporters voulaient entendre. C’est de la communication pure et dure. Quand on vous demande quel est votre projet sportif et que vous dites que c’est de s’appuyer sur le centre de formation, de revenir au régional, de refaire un Château du Haillan… Ok, on a bien compris que c’était pour faire plaisir aux supporters, mais ça n’amène pas très loin […] Ce sont des discours de communicants, pour essayer de se mettre les supporters dans la poche, et c’est là où j’ai été un peu déçu. Au-delà du fait qu’on n’ait pas eu de chiffres, de noms, et ça aussi c’est un peu embêtant car on aime bien travailler sur du concret, et je pense aussi que les supporters ont vraiment besoin d’avoir du concret, des choses concrètes entre les mains. Pour le coup, j’ai trouvé son discours intéressant sur certains points, mais sur d’autres vraiment très dans la communication. J’ai un peu de mal à savoir vraiment le sérieux de ce dossier aujourd’hui ».
Pour lui, il y a un point sur lequel ils ne pouvaient pas s’entendre avec Gérard Lopez.
« Il y avait une difficulté sur le dossier Cucci, c’est que ce dernier voulait venir au club, mais que dans un premier temps Gérard Lopez reste avec lui. Que lui devienne président, et que Gérard Lopez reste en tant qu’investisseur ou associé, et que dans le même temps il ne soit plus gestionnaire. Gérard Lopez lui a dit ‘non mon coco, si je reste dans le club, c’est pour toujours être gestionnaire’. Donc là, forcément, ça ne pouvait pas fonctionner entre les deux ».