Pierre Lees-Melou : “J’ai connu le monde amateur où je travaillais aussi dans une école primaire… Vous savez ce que c’est que la valeur de l’argent, de se lever encore plus tôt, le smic…”

    (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)

    Joueur passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux et non conservé à l’époque, Pierre Lees-Melou fait aujourd’hui les beaux jours du Stade Brestois en Ligue 1. Ses performances ont été récompensées puisqu’il a été désigné joueur du mois de Février. Il a reçu son trophée la semaine dernière. Il a également donné une interview pour Prime Video. Il a dans un premier temps évoqué ce titre.

    Je ne cours pas après la légitimité. Je pense que je suis un footballeur un peu atypique. En tout cas, cette récompense je la prends avec plaisir (sourire).”

    Puis il a évoqué son niveau cette saison et son repositionnement :

    Si j’arrive à un niveau dont j’ai toujours rêvé ? C’est vrai que là, depuis l’arrivée du coach, peut-être depuis de repositionnement aussi, en tant que 6 devant la défense, je prends un plaisir énorme à jouer. Quand le coach Eric Roy est arrivé, il m’a vraiment verrouillé  ce poste. Il ne m’a pas fait bourlinguer à d’autres postes. Quand j’y repense, je me dis que j’aurais peut-être dû être 6 les années précédentes (sourire). Mais je pense que je n’étais pas assez mature, et je pense que ça ne me collait pas. Mine de rien, maintenant en poste de six, on pense quand on a le ballon, mais il faut quand même aussi gratter des ballons et défendre. Je pense que ce gène-là je ne l’avais pas et je l’ai acquise depuis l’Angleterre.”

    Il n’oublie cependant pas de là où il vient, c’est-à-dire le monde amateur :

    Si c’est mon parcours qui fait que je garde de l’humilité ? J’ai connu le monde amateur où je travaillais aussi dans une école primaire donc toutes ces valeurs-là font que vous avez les pieds sur terre. Vous savez ce que c’est que la valeur de l’argent, de se lever encore plus tôt, le smic, tout ça… Il y a beaucoup de joueurs qui ne savent pas ce que c’est, mais moi je l’ai connu donc forcément, dès qu’on s’enflamme une peu on est vite rattrapé par le passé et je me dis ‘Calme-toi ! Avant tu te levais à 6h pour ouvrir une école primaire donc n’oublie pas d’où tu viens’ (sourire). Donc ouais, je me refuse de prendre la grosse tête ou quoi que ce soit.”

    (Photo by Loic Baratoux/Icon Sport)