François Grenet : « En fait, on était un groupe de rugby »
Sur TV7, et à l’occasion de la sortie du livre « La folle saison des Girondins de Bordeaux » (l’acheter ICI), rendant hommage au titre de Champion de France 1998-1998, François Grenet a ressorti LE match de cette saison-là, remporté face à l’Olympique de Marseille (4-1).
« Si je ne dis pas de bêtises, cela fait 4-0 au bout de 32 minutes de jeu… En fait, ce match résume notre groupe. On avait un groupe de qualité sinon on ne serait pas allé au bout, mais au-delà, on avait un état d’esprit formidable. A l’image du coach, de ce qu’était le club de Bordeaux à l’époque, et les joueurs qui composaient les effectifs à cette époque-là… En fait, on était un groupe de rugby. Je peux vous dire que quand vous veniez jouer à Lescure, on avait notre petit rituel dans le tunnel. On laissait partir l’adversaire devant, il y allait en marchant, tranquille. Nous, on attendait une minute, et on partait tous en courant, en gueulant comme des putois dans le tunnel, pour impressionner… Comme des rugbymen. On avait le Vicks dans les nasaux (sourire). Je pense qu’il y a eu une alchimie totale dans le groupe, et ça a rejaillit dans l’état d’esprit, la qualité du jeu, les résultats évidemment… Mais je pense que les supporters, à l’époque, qui ont suivi cette saison, se sont dit qu’il y avait un groupe de joueurs, mais aussi un groupe d’hommes ».
Il ne faut pas oublier non plus Jean-Louis Triaud.
« Bien sûr qu’il a été important, comme Claude Bez. De toute façon, ce sont deux ères qui ont la similitude d’avoir été le club des Girondins de Bordeaux, dont tout le monde est nostalgique aujourd’hui. C’est un club qui attirait les meilleurs joueurs français, c’est un club qui a eu des titres, et c’est un club qui avait un esprit particulier. Je me rappelle de la devise sous l’ère de Claude Bez, c’était ‘Les Girondins de Bordeaux, l’Esprit club’. Après, sous l’ère de Monsieur Triaud, même avec le merchandising… Pour moi, les Girondins de Bordeaux, c’est un grand club de foot, et à l’époque c’était avec un esprit rugby. Cette équipe de 98-99, et cette équipe de 2009, dix ans après, a ces similitudes. Il y avait un groupe de bonhomme, au-delà de la qualité des joueurs qui la composait ».