Dans l’excellent Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, s’est souvenu de ses aventures européennes avec le FCGB, notamment dans les Pays de l’Est en Europe.

« Quand on parlait de Bucarest… C’était l’équipe nationale, en fait. On avait joué le Torpedo de Moscou, le Dynamo de Moscou, L’Hajduk Split… A chaque fois, on y avait le droit, on se tapait une équipe russe, roumaine… On a joué les grecs aussi, même si ce n’était pas le même coin, mais il fallait y aller. Ce n’était pas simple non plus ».

D’ailleurs, il y a Dnipropetrovsk, et les conditions de transports qui reviennent dans les anecdotes marquantes.

« Un de mes premiers matches européens, c’est en Allemagne de l’Est. Le transport, on a joué à 2h de l’après-midi… Ils nous ont TOUT fait ! C’est là où tu découvres que c’est un autre monde. L’Est, avec la Roumanie, la Russie, l’Allemagne… Il y a aussi l’anecdote de Dnipropetrovsk, c’est quand même quand on est arrivés à Moscou, ils nous ont fait nous poser. Vous ne redécollez pas car Dnipropetrovsk est une ville militaire, vous n’avez pas le droit d’y aller… C’est là que Claude Bez est parti avec l’avion tout seul, il nous a laissés à Moscou. Il a fait un aller-retour. Il a vu qu’on pouvait se poser… Ils voulaient nous faire prendre le train, faire 800 kilomètres en train… Si Bez ne fait pas ça, on part tous en train… […] Ça a failli être un incident diplomatique… Claude Bez a pris l’avion tout seul. ‘Puisqu’on ne peut pas atterrir à Dnipropetrovsk, je prends l’avion’. Je ne sais pas comment ils se sont démerdés, mais il a pris l’avion avec les pilotes, il y est allé, il a vu que l’on pouvait se poser. Alors, ils sont revenus nous chercher, et on est retournés sur Dnipropetrovsk, une ville militaire, où les civils n’étaient pas autorisés à aller. Il avait imposé ça. C’est une anecdote assez extraordinaire… ».

Retranscription Girondins4Ever