Yannick Stopyra : “J’ai affronté ce cancer avec ma famille, ma femme, ma fille. Patrick Battiston a été important aussi”

    Dans l’émission « Grand Témoin » de BordoFM, le responsable du recrutement au centre de formation des Girondins de Bordeaux, Yannick Stopyra, a évoqué le cancer qui lui a été diagnostiqué il y a quelques temps.

    « Il n’y a pas longtemps, mon épouse me dit ‘va consulter’, et on me dit qu’à 97-98%, il y a un cancer. Déjà, le mot, il était impossible d’en parler. J’ai effectivement fait des tests. Je rentrais pour la chimio le lundi, j’étais à l’hôpital, et je ne l’ai même pas dit à ma fille. Il n’y avait que ma mère, Patrick Battiston, et mon épouse. La raison est très simple, c’est que je ne voulais pas d’ondes négatives. C’est hyper important d’être positif. Il y a des gens, quand on a le cancer, qui disent ‘oh, il est courageux’. Ce n’est pas tellement moi… les gens de l’hôpital sont exceptionnels, et ma famille a été exceptionnelle. A un moment donné, je ne leur ai pas dit, mais je me suis vu partir… J’avais perdu 35 kilos ».

    Il expliqua où il avait puisé le courage pour se soigner.

    « J’ai fait chimio, radiothérapie, et un jour il y a une dame qui était là, et qui me demande si elle peut s’asseoir à côté de moi. Elle me demande quel cancer j’avais. Je lui montre l’endroit. Je lui demande quel cancer elle a. Elle me dit le cancer des poumons. Au fond de moi-même, je me disais que ce n’était pas possible de me plaindre. Elle allait travailler tous les matins, s’occupant des personnes âgées. Il y a des gens qui sont fabuleux, capables de surmonter des choses comme ça. Et moi, j’avais besoin de surmonter cette maladie, de savoir comment j’allais me battre, et j’ai trouvé. J’ai été conquérant, et aujourd’hui c’est plutôt positif […] On a tous des moments très difficiles à vivre. On ne les affronte pas seul. Je l’ai affronté avec ma famille, ma femme, ma fille. Patrick Battiston a été important parce que je travaille avec quelqu’un qui, humainement, est exceptionnel. Puis, il y en a deux ou trois autres, qui m’ont aidé ».

    Retranscription Girondins4Ever