Eric Guérit : “Il fallait que je lutte, non pas pour gagner ma place sur un terrain, mais pour rester en vie”

    Dans Parole d’Ex et L’Equipe, Eric Guérit, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, a été invité à donner le moment où il s’est senti le plus seul.

    “J’ai eu la chance d’être bien entouré, mais la fin brutale de ma carrière a été terrible, avec mon ostéosarcome (cancer de l’os). Pendant huit, neuf mois, on ne savait pas ce que j’avais. Je ne dormais pas. J’avais eu un claquage en janvier (1994) à Strasbourg, en Coupe de France (avec Bordeaux, qualification des Girondins aux tirs au but, 1-1, 3-2 aux t.a.b.). J’ai fini la saison parce que Courbis m’a demandé de la finir, mais je savais que j’avais un problème. Je criais à la fin des entraînements. C’est en faisant une radio du bassin qu’on a vu une excroissance, au mois d’octobre. Je suis passé du statut de joueur professionnel à celui de malade. Il fallait que je lutte, non pas pour gagner ma place sur un terrain, mais pour rester en vie”.

    Dans le même temps, il fut invité à donner le transfert qui a failli se faire lors de sa carrière.

    “Cette question me fait toujours rire : personne ne me courait après ! J’étais arrivé à Bordeaux par hasard, parce que Courbis voulait Zidane et Jean-François Daniel. Moi, il ne me voulait pas trop, mais comme j’étais un gros salaire, Cannes en a profité pour me mettre dans le package. Je crois que ça s’est fait comme ça. Je n’ai jamais entendu un club qui me voulait. J’étais un joueur moyen de D1”.