Jacques Vendroux : “Un dirigeant formidable, que j’ai beaucoup aimé. Il avait ce qu’on appelle la culture de l’amitié, de la fidélité, et surtout la culture de la parole donnée”

    Dans le Journal Du Dimanche, Jacques Vendroux, a évoqué les jubilés qui se faisaient traditionnellement avant, notamment pour les anciens joueurs des Girondins de Bordeaux. Il en profita pour parler de l’ancien dirigeant bordelais Claude Bez.

    “Je me souviendrai toujours de ce 14 juillet 1985… Le jubilé de Marius Trésor, dans un match opposant la grande équipe des Girondins de l’époque avec Dominique Dropsy, René Girard, Alain Giresse, Jean Tigana, Bernard Lacombe, et l’équipe de France de football, dirigée alors par Henri Michel. C’était pratiquement l’équipe de 1984. C’était un événement considérable qui avait bouleversé le monde du football, le dernier match d’une légende, d’un immense joueur, d’un immense défenseur. Je me souviens aussi de ce 15 mai 1989, le jubilé d’Alain Giresse. Dropsy, Joël Bats, Patrick Battiston, Bixente Lizarazu, Éric Cantona… Une sélection européenne contre les immenses joueurs de Bordeaux. Ce jubilé a été cautionné par Jacques Chaban-Delmas en personne, et surtout par le président des Girondins, Claude Bez. Le 9 octobre 1987, nous avons aussi fait le jubilé de Bernard Lacombe, le meilleur buteur français de l’histoire de la L1. Nous lui avions fait disputer un derby contre le Toulouse FC. Et pour terminer, un autre jubilé, celui de Gernot Rohr, grand défenseur des Girondins, le 8 juillet 1988. Bordeaux affrontait en toute simplicité le grand Bayern de Munich. Pourquoi je vous parle de tous ces jubilés en terre bordelaise ? Parce qu’il y avait à l’époque un dirigeant formidable, que j’ai beaucoup aimé, Claude Bez. Il avait ce qu’on appelle la culture de l’amitié, de la fidélité, et surtout la culture de la parole donnée. Quand il voulait acheter ou conserver un joueur, il disait systématiquement : « On se serre la main, ça suffit. Mes services administratifs te feront signer le contrat. » Tous ceux qui ont joué pour lui en gardent un souvenir hors norme. C’est grâce à lui que la ville de Bordeaux, et ce vieux stade Chaban-Delmas, sont sûrement les enceintes qui ont vu se jouer le plus de jubilés”.

    📸 @luk.raw