Alain Roche se souvient de son premier entrainement en pro : “D’un coup, il y a un tacle de Gernot Rohr sur Jean Tigana, très violent. Jean Tigana reste au sol. Il se relève, bagarre…”

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    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Alain Roche, s’est exprimé sur le déclic qui l’a fait passer de la réserve du FCGB à l’équipe première, pour ne jamais plus quitter cette dernière.

    « D’abord, Aimé Jacquet venait régulièrement voir les matches de troisième division puisqu’ils se jouaient le dimanche et que l’équipe première jouait le samedi. Il venait voir déjà les joueurs professionnels qui redescendaient en troisième division pour s’assurer un peu de rythme en vue d’un prochain match. Donc il a vu ce que je faisais, et un jour, un matin, à 8h30, alors qu’on était déjà sur le terrain, Bernard Michelena, qui était l’adjoint d’Aimé Jacquet, est venu me chercher… Ils avaient besoin d’un joueur supplémentaire pour faire les petits jeux parce qu’il y avait un blessé. Je suis venu en début de semaine… La semaine s’est plutôt bien passée, même très bien passée. Je crois qu’Aimé Jacquet a eu l’impression que j’étais au niveau. Je me suis bien intégré, en étant humble, en écoutant les consignes, en donnant tout. Sans être timide non plus parce que la chance ne se présente pas deux fois… Il fallait absolument la saisir. Ce que j’ai fait. Mais j’étais très impressionné le premier entrainement parce que… »

    Alain livra une anecdote sur cette première séance.

    « On s’entraine et d’un coup, il y a un tacle de Gernot Rohr sur Jean Tigana, très violent. Jean Tigana reste au sol. Il se relève, bagarre… Je me suis demandé dans quelle équipe j’étais tombé (rires). Ils se mettent sur la gueule dès qu’il y a un tacle… Donc je me suis dit qu’il allait falloir faire attention quand j’allais tacler un joueur, surtout Giresse, Tigana ou d’autres… On savait que René Girard mettait des coups mais on ne disait rien (rires). Mais à la fin de la semaine, le joueur blessé ne pouvait pas jouer la rencontre, donc il fallait que je vienne, et je serai l’un des deux remplaçants sur le banc de touche, car il n’y en avait que deux à l’époque. On était 13 et il n’y avait pas de gardien remplaçant non plus. Donc voilà, je suis parti pour ce match-là avec beaucoup d’excitation mais aussi d’appréhension quand même quand on se retrouve dans le vestiaire avec ces grands joueurs… ».

    Retranscription Girondins4Ever