Résultats des Girondins

    Bixente Lizarazu : “Je me suis retrouvé enfin seul trois jours après, au Pays Basque, et je suis parti faire du vélo, tout seul”

    Photo : Eric Renard / Onze / Icon Sport – Photo by Icon Sport

    Sur Canal et Clique TV, l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux, Bixente Lizarazu, et à l’occasion de la sortie de son livre « Vivre de Sports », a été invité à se souvenir du premier soir où il s’est retrouvé seul après la célébration sur les Champs Elysées en 1998.

    « C’était trois jours après, parce qu’en fait, pendant trois jours, il y avait tout le temps du monde. On n’a pas eu un moment où on était seul. D’abord ça a été à Clairefontaine, ensuite ça a été l’Elysée, ensuite les Champs Elysées… Et après, je me suis retrouvé enfin seul au Pays Basque, et je suis parti faire du vélo, tout seul »

    Y a t-il eu pendant ces trois jours un moment de décompression, de relâchement ?

    « Non… En fait, cette Coupe du Monde, ça a été pour moi un défi énorme à relever parce qu’un an avant la Coupe du Monde j’étais blessé. J’ai eu une pubalgie, j’ai été opéré, donc du coup ça a été une course contre la montre. J’étais tellement concentré pendant, que cette concentration est restée après, j’étais bloqué. Je n’ai pas réussi à exprimer mes émotions presque pendant trois jours après la finale de la Coupe du Monde. Au bout de ces trois jours, une fois que toute l’effervescence, les photos, les flashs, le monde, sont partis, là j’ai pu me retrouver seul… Là, ça a lâché, tout seul ».

    Est-ce que cette émotion revient aujourd’hui, des années après ?

    « Ça revient quand je commente des grands matches et que je vois les mecs dans le couloir. Là, j’ai les larmes aux yeux. Ce moment-là, je l’adore parce que c’est le moment, notamment sur une finale de Coupe du Monde, où tu vas jouer ta vie. C’est le moment où tout est possible, et tu as toutes les émotions qui sont là. Tu as la peur, l’appréhension, l’envie de défoncer ton adversaire, d’embrasser tes partenaires… C’est quelque chose de très puissant […] L’après Coupe du Monde, on a dit qu’on était les Beatles pendant 6 mois, et c’était vraiment ça… On allait dans un restaurant, les gens s’arrêtaient de manger. Tu allais dans une soirée, on mettait I will survive, et les gens devenaient dingues… Mais je trouve qu’on a bien géré, qu’on n’est pas parti en couille. On est resté droit et solide. Franchement, on a été costaud là-dessus aussi ».

    Retranscription Girondins4Ever