Alain Roche raconte sa première réussie en pro : “L’enflammade, ce n’est pas trop dans l’esprit de la famille Roche…”

    Diego Maradona / Alain Roche – 23.11.1988 – Bordeaux / Naples – 1/8Finale Coupe UEFA Photo : Alain de Martignac / Icon Sport – Photo by Icon Sport

    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Alain Roche, s’est souvenu de son premier match en professionnel. Ce fut contre Brest, à l’âge de 18 ans, et il rentra à la place d’Alain Giresse. Ce jour-là, il marqua aussi…

    « Il y a des choses qu’on n’oublie pas, oui. Je suis appelé par Aimé Jacquet pour remplacer Alain Giresse. On menait 3-0 déjà. Il voulait faire reposer son meneur de jeu, je pense, et il me demande de rentrer à sa place. Je ne sais plus s’il me rentre comme un milieu défensif ou un défenseur central, mais en tout cas je rentre. Alors, c’est toujours plus facile de rentrer quand il y a déjà 3-0, et j’ai eu beaucoup de chance car il y a une action où je prends le ballon, l’espace s’ouvre devant moi : je tente ma chance, je frappe du pied gauche et je marque. C’était un premier match mémorable. Le fait de rentrer et de marquer, ça n’arrive pas à tout le monde. C’était un moment inoubliable ».

    Est-ce que sa famille était là pour ce rendez-vous ?

    « Pour le premier match en pro, oui, ils étaient là. Et derrière, j’ai fait ma première interview avec Bernard Montiel, vous vous imaginez un peu… Il me semble qu’il travaillait à France 3 Aquitaine. Tout est arrivé d’un coup »

    Après cette première très réussie, est-ce qu’il y a eu un moment d’enflammade ?

    « Alors, l’enflammade, ce n’est pas trop dans l’esprit de la famille Roche… Mon père aurait été là pour me dire deux-trois mots. Aimé Jacquet était très attentif à ça, ainsi que les autres joueurs. Donc non, la remise en question est totale. Il faut toujours profiter du bien, j’en ai bien profité. C’est un moment à part qu’il faut vivre intensément. Puis je suis resté avec l’équipe toute la semaine, je n’ai plus bougé de l’équipe première. C’était une belle récompense pour la prestation que j’avais faite et ce que j’avais démontré à l’entrainement. Quand tu vis avec une équipe comme celle de l’époque… Les grands joueurs se remettent en question tout le temps. A l’entrainement, il fallait absolument gagner les petits jeux, il y avait beaucoup d’intensité, on était imprégnés par l’entraineur, et son adjoint. Il y avait aussi un directeur sportif qui était Didier Couecou, qui était l’un des attaquants les plus méchants qui avaient existé en première division. Tous ces gens-là te poussent à faire toujours mieux et progresser ».

    Retranscription Girondins4Ever