René Girard : “J’apprends que les dirigeants bordelais sont au club, que le club est d’accord, et que c’était à moi d’aller discuter. Oulala, ça fait drôle…”

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    Dans l’excellent Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, s’est souvenu de son départ de Nîmes pour la Gironde, et du moment où du début des négociations de contrat.

    « Le jour où j’ai signé, cela faisait un an et demi, deux ans, que les dirigeants discutaient. Un jour, j’apprends que les dirigeants bordelais sont au club avec le Président. On me dit que ça y est, le club est d’accord, et que c’était à moi d’aller discuter. Oulala, ça fait drôle… J’étais sur le terrain en train de m’entrainer, et je suis parti au club discuter… Je n’avais pas d’agent à l’époque, et à part avoir fait le tour de Vauvert, je ne connaissais rien d’autre. Je découvrais ce monde. Et puis je suis parti… Mais ça a été très, très dur à faire ».

    Avait-il en tête de faire toute sa carrière à Nîmes ?

    « Oh je pense que si je n’avais pas senti à un moment donné que le club avait besoin de finances… J’ai ressenti que pour moi, personnellement et sportivement, il fallait peut-être que je goûte à autre chose. Que j’aie autre chose à me mettre sous la dent pour pouvoir progresser et avancer. Il y avait eu une petite étape, lors de ma première sélection en Equipe de France, et qui avait accentué cette envie de faire quelque chose dans ce métier. Ça a été pour moi une rampe de lancement ».

    Et évidemment, les conditions financières étaient différentes à Bordeaux.

    « Je partais sur Bordeaux, j’avais une petite voiture qui n’avait pas tenu la distance, donc j’avais commandé une des toutes premières Renault 5, à quatre portes. Et puis bon, j’avais fait ma maison à Vauvert, dans laquelle je vis aujourd’hui, et je n’avais pas eu l’occasion de trop l’habiter. Elle a été construit en 78, et je suis parti en 80 […] Les négociations avec Claude Bez ? Ça a été assez rapide, parce que je n’avais pas d’agent. A l’époque, ça existait moins, peu, et je n’en avais pas. A partir de là, la discussion a été très simple. Il n’y avait pas photo avec Nîmes, c’est sûr, ça n’avait aucun rapport. Mais ce n’était que des discussions que ne pouvaient que me décider à partir, à tenter une nouvelle expérience. C’est vrai qu’avec lui, tu savais où tu allais, tu ne tournicotais pas. C’est comme ça, comme ça, point. Tu es d’accord, ou tu n’es pas d’accord. Tu peux faire tes propositions aussi… C’est toujours un peu comme ça ».

    Retranscription Girondins4Ever