Marius Trésor : “La réputation des deux équipes, Bastia et Ajaccio, était un peu surfaite”

    Pour l’excellent Podcast des Légendes, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Marius Trésor s’est remémoré son état d’esprit à son arrivée à Ajaccio. Jamais  un mot ou un geste de travers.

    « Je crois que j’ai eu la chance de rencontrer des joueurs beaucoup plus âgés que moi, et qui m’ont mis un peu sous leur aile. Ils m’ont aidé à avancer. J’écoutais les anciens, et c’est ce qui m’a permis de réussir. Ils avaient déjà quelques années de professionnalisme derrière eux. J’ai eu raison de les écouter, car j’ai pu arriver là où j’ai pu arriver ».

    Et qu’en est-il, sur place, de la légende qui dit qu’il est très dur de jouer en Corse ?

    « Ce qui a aidé Ajaccio, c’est que les équipes qui venaient au départ, elles avaient peur à cause de ce qui se disait des clubs corses… Mais je ne vois pas pourquoi… C’était la réputation des deux équipes, Bastia et Ajaccio, qui était un peu surfaite. L’année où on a fait une saison extraordinaire avec Ajaccio, en 71-72, on a failli se qualifier pour une Coupe d’Europe… Je crois que dix jours avant le début du championnat, nous n’étions même pas une équipe à l’entrainement. Ils ont attendu que les équipes aient fait leur recrutement, et parmi ceux qui restaient sur le carreau, quelques-uns sont venus à Ajaccio. A l’arrivée, on termine le championnat à la 6ème place. On ne fait pas la Coupe d’Europe, car il fallait qu’on batte Nîmes lors du dernier match, et malheureusement on a fait match nul […] Pour moi, lors de mes trois ans à Ajaccio, je n’ai pas vu d’attentats ou quoi que ce soit… ».

    Il a en revanche été confronté une seule fois au racisme, mais de la part d’un adversaire, l’attaquant d’Angoulême.

    « A cette époque, je jouais stoppeur, pas encore libéro, donc je prenais l’avant-centre adverse. Je ne l’avais pas lâché car mon entraineur m’avait dit que s’il allait au vestiaire, je devais le suivre et ne pas le lâcher. Je l’ai tenu comme il faut, et à un certain moment, peut-être pour essayer de m’énerver, il me dit ‘tu sais que tu es bronzé toi’. Je me suis mis à rigoler, et je lui ai répondu que c’était exactement ce que me disait ma mère (rires). Ça s’est arrêté comme ça. C’est la seule fois ».

    Retranscription Girondins4Ever

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