René Girard : “Je ne sais pas s’ils ne le trainent pas encore, car quand je vois ce que je vois, je me pose plein de questions”

    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, a réagi au fait qu’en plus de ses qualités techniques, l’équipe bordelaise des années 80 avaient ajouté à sa palette le physique, acquis notamment lors des joutes européennes.

    « On a appris ça aussi au niveau européen. En 82, la première année où j’étais à Bordeaux, on se qualifie, et on va jouer en Allemagne de l’Est à 3 heures de l’après-midi. Si tu pouvais aller au stade en dix mètres, eux, ils te mettaient trois kilomètres… Tout était fait pour te perturber et t’emmerder. Ça nous a fait grandir dans la rigueur, dans l’agressivité, dans la détermination. On avait compris que quand tu faisais l’Europe, si à un certain moment tu n’étais pas costaud sur le plan athlétique, tu n’allais pas loin, tu ne faisais pas de vieux os. Ça ne nous empêchait pas de jouer au football, on était capables de le faire, avec les joueurs qu’il y avait c’était remarquable. Mais les choix de Claude Bez et Didier Couecou… Didier, comme joueur, il était avant-centre, et c’était l’un des rares qui emplâtrait les défenseurs (rires)… Ils avaient décidé de bâtir une équipe comme ça, et Claude Bez avait aussi un tempérament comme ça. Je crois qu’on a fait une décennie assez extraordinaire. Je suis parti en 88, je suis revenu sur Nîmes, et ça a été, non pas une déception, mais… C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché la révolution du club. Tout était magnifique, le stade, le centre d’entrainement, mais malheureusement, je ne sais pas ce qui s’est passé dans la gestion… Il y a eu quelques problèmes qui ont fait que le club est redescendu bien bas, est tombé et a eu beaucoup de mal à… Je ne sais pas s’ils ne le trainent pas encore, car quand je vois ce que je vois, je me pose plein de questions ».

    Retranscription Girondins4Ever