René Girard : “Mon ami Rigolo. Je ne le connaissais pas, ni d’Adam, ni d’Eve, et il m’a massacré après tous les matches. Jusqu’au jour où je l’ai attrapé…”

    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, a répondu au fait que son caractère entier aurait pu lui jouer des tours lors de sa carrière.

    « C’est plutôt ça qui m’a nui, que le reste. Je pense que… Déjà, je ne suis pas copain avec les agents. Je n’ai rien compte, j’en avais un, mais dans l’ensemble… Quand j’ai quelque chose à dire je le dis. Ça ne fait pas toujours plaisir, ce n’est pas toujours bien, je ferais mieux de fermer ma gueule, mais… J’ai fait des articles dans France Football où je dis que mon caractère a été néfaste. Les questions, je me les pose aussi. Quand je regarde, 2014 meilleur entraineur, 2012 aussi… Je me pose la question des fois, ‘pourquoi tu es con comme ça ?’. Donc peut-être que oui, j’ai loupé des choses, certainement même ».

    Puis, il donna un exemple.

    « Tu t’aperçois finalement que si tu dis les choses, que tu penses que tu es quelqu’un d’honnête… Des fois, je me suis dit, ‘mais pourquoi c’est comme ça, pourquoi ça tourne comme ça’. Le copinage, ce n’est pas mon truc. Je peux avoir de bonnes relations avec quelqu’un, mais ce n’est pas en faisant n’importe quoi que cela doit aboutir. C’est vrai que des fois, tu te poses des questions… J’aurais aimé d’entrée avoir une équipe solide, avec une continuité, quelque chose qui existe. Montpellier, c’était irréel. Mais c’est comme ça ».

    Justement, lorsqu’il devient Champion de France avec Montpellier, il n’a peut-être pas eu la reconnaissance qu’il méritait. Visiblement, au contraire, puisqu’il fut critiqué par Daniel Riolo à l’époque selon ses dires.

    « J’ai quelques admirateurs… Mon ami Rigolo. Je ne le connaissais pas, ni d’Adam, ni d’Eve, et il m’a massacré après tous les matches. Jusqu’au jour où je l’ai attrapé… Forcément, on finit par se rencontrer, les stades sont petits, les couloirs ne sont pas toujours immenses, et parfois tu peux croiser des gens comme ça… Je lui ai dit ce que je pensais, que c’était un connard, et puis c’est tout. C’est des gens qui font du mal, et c’est gratuit. Je ne le connaissais pas, je ne savais pas qui c’était […] Mais après, à ma décharge ou à ma charge, je n’ai peut-être rien fait pour, comme aller vers les gens… je ne sais pas. Ici, à Vauvert, Victor Sinet – et lui pour le déplacer il fallait en faire – était venu quand j’avais été appelé en Equipe de France Juniors. Mais bon, que veux-tu, ce sont des petites anecdotes, c’est comme ça ».

    Retranscription Girondins4Ever