Alain Roche : “On a refusé de rentrer en centre de formation des Girondins de Bordeaux, parce qu’il y avait beaucoup d’incertitudes sur le fait de pouvoir réussir”
Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Alain Roche, s’est souvenu de ses débuts de footballeur, et de défenseur alors qu’il avait commencé en attaque. « Au départ, je recule au poste de défenseur avec la sélection d’Aquitaine, et l’entraineur des Cadets des Girondins de Bordeaux remarque mes performances à ce poste-là, et se dit pourquoi pas… ».
Est-ce qu’il avait conscience qu’il avait quelque chose en plus que les autres ?
« Ça ne devient plus un passetemps, quand on commence à faire dix heures d’entrainement par semaine en Sport Etudes, plus les matches le week-end, plus un papa qui me pousse énormément pour tenter que je réussisse… Moi, je voulais continuer mes études, mes parents aussi, et c’est pour ça qu’on était en Sport Etudes. On a refusé de rentrer en centre de formation des Girondins de Bordeaux, parce qu’il y avait beaucoup d’incertitudes sur le fait de pouvoir réussir. Surtout à l’époque aux Girondins de Bordeaux, où l’équipe était quasiment constituée de onze internationaux, que ce soit Tigana, Giresse, Lacombe, Battiston, Specht, Thouvenel, Tusseau… C’était difficile d’avoir des perspectives dans ce club-là, surtout dans le monde professionnel. Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque il n’y avait que 13 joueurs sur la feuille de match, et pas 16 ou 17 comme maintenant. Les places étaient chères. Mais tout ça s’est fait naturellement, de monter en puissance, d’intégrer l’Equipe de France Cadet, de jouer régulièrement en troisième division aux Girondins de Bordeaux… Il a fallu un petit peu de chance, quand Aimé Jacquet a fait appel à moi pour remplacer Gernot Rohr ».
Mais avant d’arriver en équipe première, il évoluait avec la réserve, en D3 National.
« Ce qu’il fallait savoir c’est qu’il y avait plus de joueurs de 22-23 ans, et des gamins de 18 ans comme c’est le cas maintenant. Les équipes réserves, c’était du très très haut niveau, et cela permettait aussi aux joueurs de l’effectif professionnel de pouvoir avoir un match pour se tenir en forme au cas où on fasse appel à eux ».