Laurent Brun : “Il est capable de faire un numéro de claquettes. Cela peut paraitre péjoratif, mais d’un autre côté il faut savoir le faire aussi…”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, s’est exprimé sur le probable retour de la dette pour les Girondins de Bordeaux, à moins que ce soit une entrée au capital du fameux fonds d’investissement américain.
« Après, Gérard Lopez est assez malin pour faire venir les gens et les amener dans les directions qu’il souhaite, lui. Il veut quand même rester actionnaire majoritaire et gestionnaire, donc il faut voir ce que ça peut donner. Il y a, je pense, depuis quelques mois, un problème d’égo. On en a tous un d’égo, ce n’est pas la question, ce n’est pas un crime d’avoir un égo, même si c’est un égo fort. Mais on a bien vu qu’il ne voulait pas être président délégué… Il a besoin de l’argent extérieur mais par contre il veut tout gérer. Ça peut passer si on sait amener le discours, mais oui, il faut être prudent, parce qu’il va falloir en amener beaucoup d’argent quand même… ».
Si ça n’aboutit pas, il va falloir que lui remette l’argent au pot.
« Il l’a déjà fait par le passé, mais ça ne semblait pas être la direction prise, l’option de direction prise par Gérard Lopez. On n’a pas d’infos… On a toujours pu échanger avec des Présidents, des actionnaires, et ils nous disaient ce qu’ils voulaient nous dire, mais on arrivait à faire le tri puisqu’on avait quelques informations quand même… Là, on ne sait rien du tout. C’est l’opacité la plus totale, le mutisme le plus total, pour ne pas dire l’omerta la plus totale. Ça a agacé tout le monde en fin de saison, les journalistes, les supporters, les suiveurs, les amoureux… Il est capable de faire un numéro de claquettes. Cela peut paraitre péjoratif ce que je dis, et ça l’est un peu quelque part, mais d’un autre côté il faut savoir le faire aussi… Savoir danser, ce n’est pas donné à tout le monde. Savoir amener les gens, fédérer dans un projet, je pense qu’il sait le faire. Après, on connait aussi le passif de Gérard Lopez dans d’autres clubs et dans d’autres sports. Est-ce que ces gens-là vont vouloir le suivre ? A moins que ce soit des gens qui le connaissent depuis très longtemps. Tout est possible, mais on tâtonne, on navigue un peu à vue, et on avance pas à pas, sans savoir si on avance bien en fait, que ce soit dans l’interprétation de ce qu’on en fait, ou dans la gestion du dossier de la part des autorités compétentes à Bordeaux ».