Willy Sagnol : “Si j’ai l’impression d’avoir été un peu oublié en France ? Non, pas du tout, car il y a toujours eu des contacts avec certains clubs à travers le temps”

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Sur RMC, Willy Sagnol, le sélectionneur de la Géorgie et ancien entraineur des Girondins de Bordeaux, a expliqué que le contexte et la confiance donnée sur un moyen terme, l’avait aidé à conduire la sélection géorgienne là où elle en est aujourd’hui.

« C’est toujours confortable quand tu sais que tes parents ne vont pas te juger au bout de trois matches. Après, quand je suis arrivé là-bas, la Géorgie sortait d’un épisode douloureux, avec des play-offs pour se qualifier pour l’Euro 2021, et elle s’était faite éliminer par la Macédoine du Nord. Quand je suis arrivé, il y avait une forme de traumatisme, et les joueurs ont mis un petit moment avant de ressortir un peu la tête de l’eau ».

Mais quelle est la méthode Sagnol ?

« Je me place nulle part. Généralement, on dit que les équipes ressemblent aux envies de leur entraineur. Si tu veux avoir une image de ce que j’ai envie de faire ou de ce que j’essaye de faire, regarde jouer mon équipe, et ça t’en dira un peu plus. Après, c’est une question de contexte aussi, tu peux faire des choses avec la Géorgie, que tu ne pourrais pas faire avec la France, l’Angleterre, ou des nations où il y a beaucoup de pression. J’ai l’avantage d’un pays où de s’être qualifié c’était un exploit monumental. La France, quand elle se qualifie, c’est de la normalité, de la banalité. J’ai de la chance d’être dans un pays comme ça, qui accepte aussi de ne pas être le meilleur, de ne pas gagner tous les matches, et où tu peux jouer sans une forme de pression négative ».

Il y a des éloges qui tombent de France depuis quelques jours. Pense t-il avoir été oublié dans son pays ?

« Si j’ai l’impression d’avoir été un peu oublié en France ? Non, pas du tout, car il y a toujours eu des contacts avec certains clubs à travers le temps. Mais moi aussi, je voulais voir autre chose, je voulais faire autre chose. Ça a été aussi une de mes priorités à un moment donné. On dit que les voyages forment la jeunesse, mais ça forme les hommes aussi. J’avais envie de ça, de voyager un peu, de voir autre chose, et à ce niveau-là, avec la Géorgie, j’ai été bien servi ».

Retranscription Girondins4Ever

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