René Girard : « C’est en fait un rêve qui se réalise. Jouer pour son pays, c’est quelque chose de fabuleux »

    ( Photo by Alain de Martignac / Onze / Icon Sport ) – Photo by Icon Sport

    Dans l’excellent Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, s’est remémoré sa première sélection en Equipe de France face à Irlande du Nord, en octobre 81, mais surtout sa convocation à la Coupe du Monde 1982.

    « C’est mon premier match oui, mais ce dont je me souviens le mieux, c’est la convocation pour la Coupe du Monde 1982, ce que je revis le plus facilement. Les convocations, paradoxalement, il y a des bruits qui courent, c’est comme ça qu’on les apprend. Tu es dans la voiture, tu vas à l’entrainement, il y a l’annonce du groupe qui va jouer ou faire la Coupe du Monde… Tu es au volant, tu apprends ça, tu mets un petit coup de frein… Surtout que bon, moi, je n’avais pas fait 50 sélections non plus. Il y en a qui étaient habitués, qui étaient régulièrement sélectionnés. Moi, je n’en ai pas eues tant que ça. Et dès que tu en as une… C’est en fait un rêve qui se réalise. Jouer pour son pays, c’est quelque chose de fabuleux. Et la réaction, tu la prends plein la gueule… Tu te dis que ce n’est possible, que tu n’as pas compris… Tu arrives au vestiaire, et c’est en fonction de la réaction des copains, qui sont contents pour toi, qui te le font savoir… C’est là où vraiment tu prends conscience de ce qui se passe »

    Il fit un match en 81, un match amical mars 82, et ne pense logiquement pas à être sélectionné avec la France pour cette grande compétition.

    « Non, il n’y a pas un lobbying de la part de mes nombreux coéquipiers à Bordeaux pour que je sois appelé, mais le nombre fait du lobbying… Il y a déjà six joueurs, je peux être le septième, et c’est vrai que dans la recherche de Michel Hidalgo, il y a l’objectif d’avoir un effectif cohérent, costaud…. Je peux en faire partie, mais loin de moi l’idée que je vais en faire partie. Au milieu, il y avait du monde… Il ne suffit pas de grand-chose pour que la porte s’ouvre et que tu ailles te frotter un peu à ce qu’il y a de plus beau… Mais s’il y a eu une surprise pour l’Equipe de France, c’est vrai, c’est certainement moi. Oui… Je n’étais pas foncièrement désigné à partir à la Coupe du Monde. J’étais un peu la surprise du siècle (rires) ».

    Retranscription Girondins4Ever