Sur RMC, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux désormais consultant, Christophe Dugarry, a voulu argumenter sur ce qu’il aimé dans le football. Et évidemment, l’Euro n’est pas à la hauteur de ses attentes.

« Je pense qu’il y a deux visions du foot qui s’opposent. Ceux pour qui le résultat est plus important que tout le reste, et d’autres qui défendent une vision du foot qui est celle du plaisir et du ‘beau jeu’. Je pense qu’il ne faut pas opposer les uns aux autres. J’ai subi dernièrement des critiques car on m’a reproché d’être trop supporter du Portugal lors de France-Portugal. Bon, ok, pourquoi pas, les gens ont peut-être ressenti ça. Mais j’ai envie de leur dire que mon métier, ce n’est pas d’être supporter. C’est de faire passer des émotions. Tout ça, c’est une question de plaisir et d’émotions. Mais les plaisirs et les émotions sont différents pour tout le monde ».

Puis, il en dit plus sur les émotions qu’il attend de ce sport.

« Moi, l’émotion et le plaisir que j’ai dans le football, c’est de voir du jeu. C’est de voir des initiatives, du rythme, de l’intensité. Ça, c’est ma vision du foot, avec de la technique évidemment. Mais moi, je défends par-dessus tout, ce qui me fait kiffer et me donne de l’émotion. Moi, je suis un kiffeur, j’ai toujours été un kiffeur, ma vie ça a toujours été ça. Toute ma vie, et même ma carrière par moment, au détriment de l’efficacité, j’ai aimé kiffer, le beau geste, le style… Quand je vais voir un match de foot, je ne vais pas voir ce match en me disant ‘je veux que mon équipe gagne 1-0’. Je vais voir un match ou je le regarde, parce que j’ai envie de me régaler, de prendre du plaisir, de voir un beau match. Alors, il s’avère que si l’équipe pour qui j’ai le plus d’affinités est excellente et en plus elle gagne le match, j’ai les poils qui s’hérissent. Il n’y a aucun doute là-dessus. Par contre, aller voir un match pourave, où je m’ennuie, et à la fin mon équipe gagne 1-0 sur un but tout pourri, un CSC… Je n’arrive pas à kiffer. Ça ne me plait pas. Ce n’est pas ma sensibilité. Je ne dis pas que ceux qui ont cette sensibilité, c’est un défaut. On est dans une génération où il n’y a que le résultat qui compte… Pourquoi pas, je n’ai pas de jugement à apporter. Il y a des gens qui sont capables de payer 800€ un billet pour aller voir l’Allemagne, 200€ un billet au stade, se faire chier pendant deux heures parce que le match est pourri, et à la fin chanter, s’amuser, danser, gueuler, parce que leur équipe a gagné 1-0, alors qu’ils se sont ennuyés. Tant mieux, je respecte ça. Il n’y a aucun problème. Ce n’est pas mon cas ».

Retranscription Girondins4Ever