Pour éklosion, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Lassina Diabaté, s’est remémoré ses débuts de footballeur.

« A l’école, j’étais brillant, mais j’avais aussi des aptitudes au niveau du foot. J’avais cette possibilité d’être recruté très jeune, et j’avais la passion… Si on m’avait posé la question 1000 fois de savoir ce que je voulais faire, sans même hésiter, c’était footballeur professionnel. J’ai eu la chance de vivre de ma passion, chose qui est aujourd’hui un vrai luxe dans le monde dans lequel on vit […] J’étais en sélection Cadet, ce qui apporte la possibilité à l’international d’être vu par des agents. C’est ce qui m’a permis d’être rapidement en France, dans un centre de formation ».

A 16 ans, Lassina arrive donc en centre de formation.

« Je suis arrivé sans mes parents. Le football, c’est par passion, mais on fait beaucoup d’efforts parce que ce n’est pas évident pour un gamin de 16 ans de quitter ses parents, et surtout d’arriver dans une nouvelle culture, avec une alimentation complètement différente de ce que vous avez l’habitude d’avoir. Mais quand on a la conviction et la détermination, je pense qu’on traverse ces choses-là même si c’est difficile : on arrive à passer à autre chose […] Je pouvais téléphoner une ou deux fois par semaine à mes parents pour les rassurer, mais également pour que je puisse entendre leurs voix. Mais il y a toujours ce manque de proximité qui existe. Puis, après les matches, de se retrouver au centre, alors que les autres rentrent en famille… Cela nous forge quand même un caractère ».

Pourquoi a t-il choisi la France ?

« Je pense que le fait de parler la langue française est capital, même si le football reste universel. On joue de la même manière peu importe les pays, on a des codes propres au foot, mais la capacité de parler rapidement le français avec les interlocuteurs, cela nous permet de prendre confiance et d’être rassuré dans la pratique de tous les jours ».

Retranscription Girondins4Ever