Tidiany M’Bo : « Bordeaux est un actif qui n’est pas suffisamment fiable pour qu’une entreprise sérieuse décide aujourd’hui d’investir »

    Pour Winamax, Tidiany M’Bo, journaliste et chroniqueur pour La Chaine L’Equipe et Winamax, a commenté la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, après le non rachat du Fenway Sports Group.

    « Comme on a pu le voir à d’autres époques avec Reims, Strasbourg, dernièrement Sochaux… Ce sont des fleurons de notre championnat de France, et quand on les voit en difficulté, au bord du précipice, forcément, ça suscite l’inquiétude. Après, bon, il y a une réalité aussi qu’il faut toujours rappeler. Les déconfitures sont avant tout des déconfitures sportives, c’est-à-dire que ce sont des stratégies qui ne sont pas menées à bien parce que sportivement il n’y a pas le classement… Ces déconfitures-là entrainent des déconfitures administratives parce que tu as engagé des moyens, tu as pris des risques au niveau financier, donc cela t’amène à frôler le vide et à te retrouver repêché par le CNOSF ou la DNCG, comme pour les Girondins de Bordeaux. Bref, le couperet finit par tomber tôt ou tard. Il y a une réalité aujourd’hui que Fenway donne. C’est quand même une entreprise sérieuse, qui a l’habitude d’investir dans les structures sportives. Si aujourd’hui ils ne vont pas sur Bordeaux, c’est qu’ils jugent que l’environnement n’est pas suffisamment solide. Je parle là de la Ligue 1 en ce moment, les droits télé… Et, il y a aussi le fait que Bordeaux est un actif qui n’est pas suffisamment fiable pour qu’une entreprise sérieuse décide aujourd’hui d’investir. Ces entreprise-là ne sont pas là pour faire de la philanthropie, elles sont là pour mettre de l’argent et en récupérer derrière. Là, aujourd’hui, tu vois que structurellement le club a des soucis, il y a une dette importante, une passe salariale supérieure aux recettes… Ce sont des choses très dissuasives pour les investisseurs. C’est un tableau d’ensemble, entre le sportif qui ne s’est pas bien passé, et l’aspect structurel où on a repoussé des limites, des limites, des limites avec Gérard Lopez en chef d’orchestre. On en arrive à la situation d’aujourd’hui où Bordeaux risque effectivement de dégringoler de divisions en divisions ».

    Retranscription Girondins4Ever