Vers un redressement judiciaire inéluctable pour les Girondins de Bordeaux ?
Les montagnes russes. Nos petits cœurs ont été mis à rude épreuve, avec le retour aux négociations de Fenway Sports Group, qui a finalement eu « gain de cause » avec un effort considérable de la part de la Métropole, celui de potentiellement effacer les arriérés au niveau des loyers. Malheureusement, cela n’a visiblement pas été suffisant…
Le groupe américain est dur en affaire, et c’est incontestablement ce qui a fait, en plus de son savoir-faire, sa force. Selon L’Equipe, ce geste est malheureusement insuffisant, et pour cause… Les élus de la Métropole sont actuellement en vacances, et il est compliqué de donner l’assurance au groupe américain que cette dette sera complètement effacée, car cela passe par un vote. Si jusqu’à présent les élus ont été très conciliants concernant les Girondins de Bordeaux, est-ce que ce sera le cas encore cette fois, malgré le bon vouloir de Bordeaux Métropole ?
Car oui, la prochaine assemblée aura lieu en septembre, et cet abandon de créances (plus de 20 millions d’euros), ainsi qu’une remise en cause du montant du loyer annuel (4.7M€) demeurent incertains, car conditionnés au vote favorable des élus. Ainsi, Fenway aurait estimé que les garanties juridiques n’étaient pas suffisantes.
Visiblement, un accord était également acté avec Gérard Lopez concernant la majorité de ses parts, et ce n’est pas ce qui a posé souci, mais plutôt donc cette garantie concernant le stade. Même si le « dû » potentiel à Vladimir Petkovic reste indécis, évidemment.
Ainsi, il est fort probable que la commission d’appel de la DNCG, faute d’un accord entre toutes les parties, confirme la rétrogradation en National du club, ce qui signifie que le redressement judiciaire est devenu inéluctable. Devant l’absence des 42 M€ nécessaires pour figurer en Ligue 2, la DNCG devrait bel et bien rétrograder le club en National. Gérard Lopez devrait donc acter un redressement judiciaire pour geler les dettes sociales et fiscales du club et ainsi revenir en quatrième division, la National 2 (voire National, selon l’interprétation des règlements, mais vu notre chance ces dernières semaines…). Par conséquent, les Girondins de Bordeaux ne perdraient pas leur nom, mais à l’inverse leur centre de formation, le stade, et libèrera ses joueurs… Une forme d’assainissement même si les dettes ne seront pas toutes effacées, mais plutôt étalonnées dans le temps… En somme, c’est une petite mort, tout de même.