Communiqué des élu(e)s communistes de Bordeaux et de Bordeaux Métropole sur les Girondins

    (Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport)

    Dans un communiqué, les élu(e)s communistes de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, se sont exprimés sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, rétrogradés en National. Le voici.

    « Au lendemain de l’abandon par le club de son appel devant la DNCG, actant sa rétrogradation en National, et alors qu’une procédure devant le tribunal de commerce sera décisive pour maintenir ou pas le club au niveau professionnel, les sentiments de colère et de tristesse se mêlent face au naufrage des Girondins de Bordeaux.

    Un naufrage qui aura des conséquences économiques et sociales.

    Nous pensons évidemment aux salariés du club, premières victimes de choix qui ne sont pas les leurs. Nous pensons également à l’équipe féminine, qui n’a d’ailleurs jamais eu le soutien matériel et financier qu’elle mérite de la part de sa direction, et au centre de formation, qui devrait être le poumon d’un club.

    Ce naufrage, c’est celui d’une direction qui depuis plusieurs années a enchaîné stratégies douteuses et choix hasardeux, jouant l’avenir du club comme à une partie de poker.

    Ce naufrage, c’est aussi celui du système du foot business, qui salit depuis des années un sport populaire. Il est plus qu’urgent d’en sortir. Les Girondins n’en sont ni la première ni sans doute la dernière victime.

    Ce naufrage est aussi la conséquence de choix politiques.

    Celui d’avoir validé en 2018 la cession du club à des fonds d’investissement, point de départ des dérives des dernières années. Nous nous y étions fortement opposé. Celui d’avoir engagé la construction d’un Grand stade, en ayant recours au partenariat public-privé. Les élus communistes s’y étaient également opposés. Ce dossier illustre la formule « privatisation des profits et socialisation des pertes », avec un partenariat qui au final se fait toujours au détriment des collectivités et des contribuables. Ce choix politique désastreux constitue un énorme boulet au pied de tous les acteurs concernés et provoque aujourd’hui de lourdes incertitudes sur l’avenir du Grand stade.

    Dans ce contexte contraint, la Présidente de Bordeaux Métropole, en concertation avec les présidents des différents groupes politiques, a assumé ses responsabilités en début de semaine, de la même manière que le Conseil métropolitain avait mobilisé ses marges de manœuvres ces trois dernières années. On l’a vu, cela n’a pas suffi mais cette situation illustre une nouvelle fois l’impasse dans laquelle des choix antérieurs ont placé la Métropole.

    Face à la rétrogradation du club, le maire de Bordeaux a rappelé la nécessité de travailler à « un nouveau modèle permettant d’associer toutes les parties prenantes, supporters, anciens joueurs, acteurs économiques locaux, salariés, collectivités territoriales ». Nous soutenons ce projet, qui doit faire de Bordeaux le fer de lance d’une bataille pour sortir le football des dérives de la finance et restaurer ce bien commun auquel nous sommes nombreuses et nombreux à être attachés ».

    Ce communiqué, d’élus certainement farouchement hostiles à faire des « cadeaux » au privé et à un club de football au détriment de fonds publics, n’évoque jamais le fait d’avoir été contre l’aide de la Métropole à Fenway. Ainsi, l’on peut donc supposer que pour contribuer à sauver le FCGB, ils ne se seraient pas opposés à l’abandon des 20M€ dus au sujet des loyers, et à la baisse du loyer annuel à venir. Une nouvelle grande déception quant à ce second désistement du groupe américain…