Vincent Duluc : « L’histoire des Girondins, depuis la vente du club par M6, et même un peu avant, rappelle que le poisson pourrit toujours par la tête »
Dans une chronique L’Equipe appelée « FOSSOYEURS », le grand reporter, Vincent Duluc, a évidemment parlé des Girondins de Bordeaux, et de sa chute.
« C’est la chute la plus spectaculaire du football français moderne, la première descente aux enfers, au-delà de la L2, de l’un des sept clubs qui ont le plus profondément dominé le Championnat de France depuis 40 ans (Saint-Étienne, Nantes, Bordeaux, OM, Monaco, Lyon, Paris-SG). C’est comme si les pelleteuses ramenaient nos souvenirs à la poussière, au cœur d’un été qui ressuscite tant de souvenirs de Lescure au mois d’août, pendant que la tristesse le dispute à la colère. L’histoire des Girondins, depuis la vente du club par M6, et même un peu avant, rappelle que le poisson pourrit toujours par la tête. Le destin des grands clubs a toujours été proportionnel à la compétence de leurs dirigeants : les entraîneurs, en général, gèrent des périodes plus courtes. Dirigés par des amateurs, il était naturel, finalement, que les Girondins soient déclassés en proportion ».
Et en ce qui concerne les responsabilités, le journaliste ressort le nom de l’actuel président bordelais, Gérard Lopez.
« Les responsables de cette chute sont plus nombreux que ceux qu’on aperçoit, ce matin. Par-delà le rôle funeste et central de Gérard Lopez, illustrant l’ambiguïté fondamentale des nouveaux financiers pour qui le foot n’est pas un but, rarement une passion, et toujours un moyen, et qui ne peut pas être moins responsable au prétexte des dizaines de millions d’euros perdus, on n’oubliera pas, à un tournant de l’histoire, la manière dont une partie des ultras a oublié de penser par elle-même »