Réaction
Bruno Fievet : « Aucune équipe à moins de deux semaines de la reprise, un traumatisme humain et une absence totale de vision court et moyen terme, je suis plus que pessimiste sur l’avenir de notre club »
Depuis plusieurs jours
c’est le silence total du côté des Girondins de
Bordeaux. Rétrogradé en National 2 par la
DNCG fédérale, le club n’a pour l’heure, toujours
pas communiqué sur la suite à donner… Dans un contexte très
particulier et très flou, Bruno Fievet a tenu à
prendre la parole sur sa page Facebook.
Comme je l’ai dit à la mairie, je ne trouvais
pas opportun de faire une réunion pour discuter l’avenir des
girondins avant le passage DNCG, le risque de relégation en N2
étant beaucoup trop important. J’avais malheureusement raison sur
ce coup là.
En N1, le club éteint dans une position
délicate mais gardait un espoir de survie. En N2, un club avec une
dette de plus de 30 millions et un plan social que j’estime à 7-9
millions, c’est un club qui n’a pour moi aucune chance de se
relever. Si on ajoute à ça le manque d’anticipation avec aucune
équipe à moins de deux semaines de la reprise, un traumatisme
humain et une absence totale de vision court et moyen terme, je
suis plus que pessimiste sur l’avenir de notre club.
Je continue à penser que son propriétaire joue
la montre comme c’est le cas depuis décembre en annonçant chaque
mois l’arrivée d’un repreneur, en espérant désormais qu’un
repreneur mette 25-30 millions sur la table pour un club de N2!!
Avec bien sûr un retour à meilleure fortune pour lui en
prime.
Cela n’arrivera pas. Et la prochaine étape sera
la liquidation judiciaire. Même s’il peut se permettre de jouer la
montre pendant un an puisque les dettes sont gelées et que le plan
social sera lui aussi remboursable dans un an.
Une année de plus de perdue? En fait non, deux
à minima. Car le club repartirait alors en R1. Une liquidation
aujourd’hui permettrait de repartir en N3 et de construire un
projet de remontée plus rapide.
Cette catastrophe humaine, sportive et
économique aura aussi des répercussions sur tout l’écosystème
bordelais. On l’a vu dans la lettre de SBA qui, à demi mot, demande
aux instances que l’UBB joue au Matmut faute de quoi SBA n’aura pas
les moyens de s’en sortir.
Quid du pôle espoir de Talence avec 0 club
professionnel à moins de 250 km.
Quid de tous les fournisseurs et prestataires
qui œuvraient pour les girondins.
Quand Mr Lopez sortira du silence assourdissant
pour nous expliquer quel est son plan pour remonter le club? Lui
qui veut rester président. Lui qui avait un plan À et un plan B à
l’hiver 2024 et qui aujourd’hui n’a réussi qu’à tuer notre
club.