L’équipe première sera-t-elle dirigée par Erwan Lannuzel en National ou en National 2 ?

    Dans moins d’une semaine les championnats reprennent au niveau du National et de la National 2. Alors que l’on ne sait toujours pas à quel échelon le club va évoluer, plusieurs questions se posent sur le plan sportif.

    Le principal fil conducteur est bien entendu l’aspect financier. C’est justement à cause de celui-ci que nous sommes toujours dans le flou et dans l’impasse. Les Girondins de Bordeaux jouent leur avenir sportif et peut-être même leur avenir tout court devant la commission d’appel de la DNCG fédérale ce lundi à partir de 11h00. Cela se fera donc sans la présence physique de Gérard Lopez, mais en visio. Une fois la décision prise, soit le club est réintégré en National et devra donc constituer un effectif et un staff, soit il est confirmé en National 2 et pourra faire encore appel devant le CNOSF. Reste l’option la plus crainte par tout le monde, la confirmation du National 2 et le fait que la direction lâche tout à ce niveau et qu’une liquidation totale soit activée…

    Mais mettons-nous dans le cas de figure où le club prépare enfin la saison 2024/2025, que ce soit en National ou en National 2. Il va donc falloir construire un effectif en urgence puisque la majorité des joueurs sont partis. Selon la division, il pourrait être plus simple de trouver des joueurs à cette époque du mercato. Mais avant les joueurs il faudra un staff pour les encadrer et les diriger. Albert Riera étant parti, la place est vacante.

    Actuellement c’est Erwan Lannuzel qui occupe cette fonction, lui qui était à la tête de la réserve en National 3. Son profil a des avantages mais aussi des inconvénients. Il a l’avantage d’être un coach reconnu dans le monde amateur, notamment avec son expérience du côté du Bergerac Périgord FC. Il a été auteur de parcours remarquables en Coupe de France, sortant plusieurs clubs professionnels et échouant de peu à la montée en National avec le club périgourdin. Autre avantage, cette fois sur le plan de la gestion. Il connaît très bien les niveaux de National 2 et National 3 et nul doute que son réseau pourrait s’avérer précieux pour constituer une équipe au plus vite. A l’heure actuelle, il y a sans doute plusieurs joueurs en “salle d’attente”… Il est aussi l’entraîneur de la réserve et malgré de nombreux départs, certains joueurs n’ont toujours pas trouvé de clubs, d’autres sont restés et les derniers sont dans l’attente. Il y a donc sans doute des choses à faire avec ceux-ci.

    L’inconvénient pour Erwan Lannuzel, et qui pourrait le freiner pour prendre les commandes de l’équipe première, c’est son statut actuel. En effet, s’il serait facile de coacher en cas de National 2, il faudrait prendre en compte un autre paramètre en National. Pour entraîner à ce niveau, il faut être détenteur du Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football (BEPF). Or, le technicien n’a pas encore ce diplôme en poche. Pour qu’il puisse être à la tête de l’équipe, il faudrait donc soit une dérogation des instances en question, ou alors un adjoint titulaire du précieux sésame.

    De ce point de vue là aussi, nous espérons que le club a pris les devants et n’attende pas la décision pour ensuite réfléchir à la suite concernant le coach. Il sera déjà trop tard. Ou alors il y a déjà un nom sous la main. Les CV ont dû affluer sur le bureau du Haillan, ou pas…

    Régis HAZENFUS – Photographe