Léonard Specht : “Dans une grande famille catholique comme l’était la mienne, dans le temps il y avait toujours un curé ou une bonne sœur…”

    (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

    Dans le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Léonard Specht, a raconté comment était venue chez lui la passion pour le football.

    « Je suis né dans un petit village, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, qui s’appelle Mommenheim. J’habitais à côté du terrain de football. On était une grande famille parce qu’on était huit enfants, dont un qui est décédé. Et quatre garçons. Cette grande famille et mes parents, étaient tous contents de voir que les grands garçons étaient sur le terrain de foot. Ma mère regardait par la fenêtre, ça les rassurait. J’ai passé ma vie sur les terrains de foot. Quand je rentrais de l’école, je balançais mon sac dans un coin, et j’allais sur le terrain de foot avec les copains du quartier. Ma vie, je l’ai passée sur ce terrain de foot. On refaisait des Coupes du Monde, des matches… Ce n’était pas Zizou notre idole à l’époque, c’était Gérard Hausser, qui était attaquant… J’étais un petit ailier, j’étais le plus petit de ma classe… Je rêvais, comme tous les jeunes à l’époque, de jouer au Racing, parce que le Racing c’était le club de l’Alsace. Je rêvais d’y jouer. Ma vie, c’était le foot et ma famille. C’est pour ça que je voulais être footballeur, même si dans une grande famille catholique comme l’était la mienne, dans le temps il y avait toujours un curé ou une bonne sœur… Mes parents avaient décidé que celui du milieu serait le curé… A l’époque, on écoutait les parents, donc à l’âge de onze ans ils m’ont envoyé au séminaire de Walbourg, et moi je voulais être footballeur… C’est pour ça qu’en arrivant, j’ai dit au prof de gym que je n’aimais pas trop l’école, mais en revanche j’aimais le sport. J’ai eu une chance extraordinaire, c’est que ce prof de gym m’a dit qu’il allait s’occuper de sport et de foot… Il m’a pris un peu sur sa coupe, et j’ai organisé des matches de Coupes, on a créé les Jeux Olympiques de Walbourg… A onze ans, je ne faisais que du sport, et je pense que ça m’a donné confiance. Quand on est bon quelque part, quand on est respecté quelque part, c’est très bien pour les jeunes… Cette école m’a permis d’être en confiance et de grandir ».

    Retranscription Girondins4Ever