Laurent Brun : « Bien sûr qu’il faudra être indulgent avec les joueurs, quels qu’ils soient »
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a répondu à la question de savoir s’il allait être indulgent avec les Girondins de Bordeaux cette saison, au vu des circonstances.
« Le pardon, en football, il est louable, mais il n’est pas très durable en général… Bien sûr qu’il faudra être indulgent avec les joueurs, quels qu’ils soient. D’abord parce qu’ils ont eu la ‘gentillesse’ ou la grandeur d’âme de remettre leur carrière en route, ou tout simplement les crampons pour sauver le soldat bordelais, et ça se respecte. Après, savoir comment on va fonctionner »
Gérard Lopez semble vouloir en tout cas rester, pour l’instant.
« Ça lui appartient. Dans ce malheur, l’avantage, c’est que l’administrateur judiciaire prend aussi les décisions, et ce n’est pas forcément Gérard Lopez qui les prend. Donc il y a déjà un garde-fou. Après, c’est toujours le club de Gérard Lopez, mais on sait très bien que quand on est une institution comme ça, ça appartient aussi à un patrimoine culturel, sportif, d’une région, d’un département, d’une ville… Mais oui, il faudra être indulgent, il faudra encourager ces joueurs-là. Ce que je veux c’est qu’on reparte réellement d’une feuille blanche, avec des choses concrètes, même si c’est dans l’urgence parce qu’on n’a pas le choix. Mais que ce soit vraiment mesuré, concret, et que la ferveur populaire puisse pousser ces joueurs, qu’ils soient très jeunes, anciens, ou ex-joueurs… Tout cela pour qu’ils soient vite compétitifs. C’est la ferveur populaire, et pas en se tapant que la gueule dans les tribunes, que ça va faire quelque chose de positif. Je ne demande pas à tout le monde se s’entendre tout le temps, mais au moins sur le fait de supporter son équipe de cœur, de ne pas en rajouter à la difficulté actuelle. On a vu des supporters au club qui ont quand même fait de gros problèmes lors de ces trois dernières saisons, que ce soit pendant les matches, en dehors, en prenant des joueurs à parti… Non, il ne faut plus ça, c’est fini. Union sacrée aujourd’hui. On n’est pas obligés de s’aimer, mais chacun a la même passion et la même ligne directrice à suivre ».