[Anniversaires] Les frères Vujovic, Bakwa, Kalu et Burdino fêtent leurs anniversaires

    Aujourd’hui c’est l’anniversaire de six anciens joueurs passés par les Girondins de Bordeaux : Zlatko Vujovic, Zoran Vujovic, Samuel Kalu, Dilane Bakwa, Félix Burdino. Zlatko et Zoran célèbrent leurs 66 ans alors que Samuel souffle ses 27 bougies, Dilane ses 22, Félix ses 79 et Koren ses 25 ans. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. Samuel évolue à Watford en Championship, Dilane à Strasbourg (L1).

    Zlatko Vujovic

    • Zlatko Vujovic, avant-centre, au club entre 1986 et 1988, 87 matchs et 29 buts

    Né à Sarajevo, 15 minutes avant son jumeau Zoran, Zlatko Vujovic grandit dans la ville de Split, à quelques encâblures du stade d’Hajduk. Reçu avec son frère aux sélections organisées par le club croate, il gravit tous les échelons jusqu’à l’équipe première. Lors de la saison 1977-1978, il fut repositionné au poste de défenseur grâce à sa rapidité. Mais dès la saison suivante, il retrouva les avant-postes et remplaça le grand Slavisa Zungul au poste d’avant-centre. Devenu l’attaquant vedette de la sélection yougoslave, il brilla en Coupe d’Europe (demi-finale Coupe de l’UEFA en 1984), étant également le bourreau du FC Metz en 1985 (6 buts en 2 matches). Il suscita alors la convoitise des plus grands clubs européens de l’époque (AS Roma, Atletico Madrid, Torino, Anderlecht, RC Paris).

    Et ce furent les Girondins qui décrochèrent sa signature, tôt dans la saison 1985-1986. Un élément plaida en faveur des Bordelais : ils étaient prêts à faire signer également son frère jumeau, Zoran. Dès ses débuts en France, il confirma qu’il était bien un chasseur de buts. Il prit une part très importante dans le doublé coupe-championnat de 1987 ainsi que dans la place de demi-finaliste en Coupe des Coupes.

    Sa seconde saison fut moins réussie avec 8 buts marqués en 30 matches de championnat, une place de vice-champion de France et une élimination en quarts de finale de la Coupe des Champions. Pas assez aux yeux des dirigeants bordelais, qui le remplacèrent sur le front de l’attaque par Clive Allen et Yannick Stopyra.

    Zlatko expliqua cette saison moins éclatante par des jalousies au sein de l’effectif bordelais et trouvait que le jeu penchait beaucoup trop à droite, du côté de ThouvenelTouré et Tigana.

    Il continua son périple français en signant à Cannes, au PSG, à Sochaux puis à Nice.

    Zoran Vujovic

    • Zoran Vujovic, latéral gauche, au club entre 1986 et 1989, 108 matchs et 4 buts

    Après dix ans passés dans les rangs de l’Hajduk Split et une solide expérience européenne (demi-finale de la Coupe de l’UEFA en 1984), Zoran Vujovic suivit son frère jumeau Zlatko aux Girondins de Bordeaux en 1986. Dans l’ombre de son frère, il ne jouissait pas de la même renommée que lui. Il dut son arrivée en France à la signature de Zlatko. Mais ce fut une magnifique surprise.

    Au poste de latéral gauche, il fut tout de suite très performant et joua 37 matches en championnat. Il eut, lui aussi, un rôle très important dans la conquête du doublé coupe-championnat de 1987. Il baissa légèrement de régime la saison suivante, tout en restant très performant.

    À l’issue de la saison 1988-1989, Zlatko partit en direction de Cannes. Zoran, quant à lui, demeura en Gironde. Sans son frère, il ne fut plus que l’ombre de lui-même, supportant mal la concurrence et la présence de quatre étrangers dans l’effectif (Scifo, Olsen, Allen et lui) pour deux étrangers admis sur la feuille de match. En mars 1989, il chercha une porte de sortie. A la recherche d’un arrière latéral gauche, Jean Fernandez, entraîneur de l’AS Cannes, écouta les conseils de Zlatko et le signa comme joker.

    De Cannes à Nice, en passant par l’Etoile Rouge de Belgrade et le petit club de Vallauris, Zoran Vujovic prolongea le plaisir de jouer jusqu’en 1993. Il passa ensuite ses diplômes d’entraîneur où seules des expériences exotiques lui furent proposées. Il fit néanmoins un passage comme entraîneur adjoint à l’OM au début des années 2000.

    Samuel Kalu

    • Samuel Kalu, ailier, au club entre 2018 et 2021, 85 matchs et 10 buts

    Né au sud-ouest du Nigeria, Samuel Kalu débuta le football au sein d’une académie, la GBS Academy. Il y fit toutes ses classes avant d’être recruté par un club slovaque, l’AS Trencin, en janvier 2016.

    Durant sa première expérience hors de son pays, Samuel Kalu s’adapta aux exigences européennes. Il s’intégra rapidement et afficha une efficacité satisfaisante (45 matches – 7 buts).

    A l’affût de la moindre bonne affaire dans ces championnats de seconde zone, le club belge de La Gantoise l’attira dans ses filets en janvier 2017. Il resta 1 an et demi en Jupiler League où il réalisa des prestations très encourageantes.

    Aussi lorsque les dirigeants bordelais durent chercher un successeur au Brésilien Malcom parti au FC Barcelone, ils pensèrent au jeune Nigérian. Bien leur en prit puisque ses premiers pas sous le maillot bordelais furent encourageants. Gernot Rohr, alors sélectionneur du Nigeria, lui fit connaître la joie de porter pour la première fois le maillot de sa sélection nationale, quelques jours après sa venue à Bordeaux.

    Dans son couloir droit, il démontra des aptitudes à mettre le bazar dans les défenses adverses.   Malheureusement, ses bonnes prestations se firent de plus en plus rares. Rattrapé par le contexte bordelais et l’instabilité des Girondins, il ne put enrayer la chute inexorable du club.

    Désireux de retrouver une partie de leur investissement, les dirigeants bordelais lui trouvèrent une solution de sortie en Premier League. Contre 3 M€, ils exaucèrent le rêve du jeune Nigérian. Malheureusement, s’il ne put aider les Girondins à conserver leur place en L1, il ne put non plus empêcher Watford de retourner en Championship, ne prenant part qu’à 4 matches.

    Dilane Bakwa

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)
    • Dilane Bakwa, ailier, au club entre 2018 et 2023, 52 matchs et 5 buts

    Né à Créteil dans la banlieue parisienne, Dilane Bakwa commença à jouer au city stade de son quartier avant de rejoindre, sur les conseils de son cousin, les rangs du FC Boissy. Après 3 ans dans ce club du Val-de-Marne, il poursuivit son apprentissage du football à l’US Lusitanos Saint-Maur.

    Il fut alors repéré par les Girondins et intégra le centre de pré-formation à l’âge de 13 ans. Si l’éloignement avec sa famille fut difficile à supporter pour un si jeune adolescent, il parvint à trouver sa place au sein du centre de formation bordelais. Il n’échappa pas aux radars des sélectionneurs nationaux (U16, U17). Ce fut tout logiquement qu’il parapha son premier contrat professionnel en juillet 2019, à peine âgé de 17 ans.

    Il commença à pointer le bout de son nez en équipe première lors de la saison 2020-2021 (8 matches). Mais l’exercice suivant ne fut pas probant puisqu’il fréquenta essentiellement l’équipe réserve, ne disputant que 5 petites rencontres avec les pros.

    Ce fut la relégation sportive des Girondins en L2 qui lança définitivement sa carrière. Sous la conduite de David Guion, il s’installa sur le côté droit de l’attaque et fut l’un des meilleurs joueurs de la saison 2022-2023.

    Son profil rare de dribbleur et de joueur percutant attira les convoitises de clubs de L1. Les Girondins, contraints de rester en L2, n’eurent d’autres choix que de se séparer d’un de leurs meilleurs espoirs, avec Junior Mwanga. Ils signèrent tous les deux au RC Strasbourg en août 2023, avec la ferme intention de percer au plus haut niveau national. Passé sous le giron du Chelsea FC, le club alsacien semblait être une opportunité de connaître une carrière prometteuse…

    Félix Burdino

    • Félix Burdino, attaquant, au club entre 1968 et 1971, 94 matchs et 31 buts

    Originaire de Gemenos, dans la banlieue marseillaise, Félix Burdino commença à faire parler de lui au Gazelec Ajaccio. Champion de France amateurs en 1968 avec la formation corse, il rejoignit quelques semaines plus tard les Girondins qui vivaient une période faste même si elle n’était pas conclue par des titres. Il trouva rapidement sa place dans l’équipe, apportant un plus indéniable dans l’entrejeu bordelais.

    Hélas il fut finaliste malheureux de la Coupe de France en 1969. Sa deuxième saison fut moins réussie (16 matches, 4 buts). En revanche, sa troisième et dernière saison le vit retrouver toute son efficacité.

    Aux portes de l’équipe de France, il quitta la Gironde pour des raisons de bonne gestion financière en 1971, en direction du FC Sochaux. Valenciennes, Bastia et le Paris FC complétèrent une belle carrière.