Alain Giresse : « Pour avoir des relations avec Patrick Battiston, je peux vous dire que ça fait des dégâts chez les gamins, chez les parents, etc… »
Sur SAMOS TV, Alain Giresse a été invité à réagir au fait que ça y est, les Girondins de Bordeaux sont bel et bien en National 2, et que leur saison a commencé.
« Quand on voit Bordeaux qui débute sa saison en National 2, on est ébahi. On n’a que les yeux pour pleurer. C’est d’une tristesse infinie. On a du mal à l’imaginer quoi… Des fois, on se dit que ce n’est pas possible. Qui aurait pu nous dire qu’un jour cette situation arriverait… Là, on est au fond du fond. On a l’impression que tout est détruit, tout est bousillé ».
Et l’histoire a commencé avec les américains…
« Les fonds d’investissement ont mis en place toute une équipe dirigeante sous la présidence DaGrosa, que j’ai rencontré aussi. Quand vous vous dites que ce sont ces personnes-là qui vont diriger le club, ça fait peur… Et puis ensuite, Longuépée, il n’a pas mesuré ce qu’étaient les Girondins. Quand vous commencez à dire que vous changez le logo, que ce n’est plus les Girondins de Bordeaux mais Bordeaux Girondins… C’est comme si tout d’un coup ce n’était plus Real Madrid, mais Madrid Real, ou Turin Juventus… Il y a des choses qui sont sensibles… Et tout d’un coup, ces américains ont vu qu’ils perdaient de l’argent, et ils ont tout arrêté. On en revint à la pris du club par Gérard Lopez ».
Cet été, il y eut un événement assez brutal : la fermeture du centre de formation.
« Pour avoir des relations avec Patrick Battiston, le directeur du centre, je peux vous dire que ça fait des dégâts chez les gamins, chez les parents, etc… Personne n’a tenu compte de ça. Le côté humain, dans ces modèles-là, ça n’existe plus ».
Aujourd’hui, l’objectif est de reconstruire.
« Oui, c’est reconstruire des fondations solides, de fonctionnement, mais il faudrait que ces gens-là changent du tout au tout. J’ai du mal à y croire ».
Mais « Gigi » continuera de suivre son club de toujours.
« Je crois que les Girondins sont éternels. Il suffit qu’ils soient bien pilotés. Ce n’est pas maintenant que je vais me détourner des Girondins. La question ne se pose même pas. Il vaut mieux m’enfermer sinon ».