Les Girondins de Bordeaux vivent décidément un été bien compliqué. En l’espace de quelques mois, la vie du FCGB a basculé du côté du Haillan. Le club a dit au revoir au monde professionnel pour plusieurs saisons minimum, a perdu son centre de formation et la majeure partie de ses joueurs. La section féminine est en très mauvaise posture après son exclusion des championnats nationaux par la DNCG tandis que les salariés du club sont en train de vivre un plan de licenciement.

Malgré tout, le sportif est en train de redémarrer tout doucement sur la plaine du Haillan. Beaucoup moins de monde, beaucoup moins d’équipes mais on peut parler football. Les équipes de National 2 et National 3 ont pu commencer leurs championnats respectifs, certaines catégories de jeunes également, même si les U18 Régionaux ne sont toujours pas assez…

Au-delà de l’aspect judiciaire et financier qui plane au-dessus de la tête des Girondins, une question est dans toutes les bouches, celle du stade. En effet, l’équipe première n’a officiellement, toujours pas d’enceinte pour les matchs à domicile. Si le Matmut Atlantique est espéré par l’ensemble des supporters et suiveurs du club, les acteurs principaux n’ont toujours pas trouvé les accords nécessaires et pendant ce temps-là, l’horloge tourne… La société SBA, le club et la Métropole n’arrivent pas à s’entendre sur la location, la cohabitation mais surtout sur qui va régler la note.

C’est sur ce point qu’il va vite falloir trouver des solutions, comme l’indique Sud Ouest dans son article. Il en va même de l’avenir du club. Les Girondins veulent jouer au Matmut et ils ont budgétisé leur saison en prenant en compte les recettes de billetterie liées à une saison dans l’enceinte de 42 000 places. Mais à ce jour, personne n’a trouvé de terrain d’entente pour que cela puisse être effectif. Tous se rejettent un peu la patate chaude et au final, cela ne semble pas avancer. SBA souhaite que le club paye intégralement les frais de fonctionnement du stade lors d’une rencontre (charges, personnel, stadiers, sécurité, etc…). La Métropole veut que la société d’exploitation conserve ce qui était prévu dans le contrat avec les Girondins. Mais au final, il va bien falloir que quelqu’un paye.

Pendant ce temps-là, les matchs se disputent à Sainte-Germaine et à huis-clos. Il n’y a donc pas de recettes. Le club est lui auditionné par le Tribunal de Commerce le 17 Septembre prochain. Le but est de montrer qu’il trouve des solutions pour remonter la pente et rembourser ou faire baisser la dette. C’est le but d’un redressement judiciaire. Mais si les Girondins ne peuvent pas honorer la tenue de leur budget, notamment par l’incapacité à jouer au Matmut et faire rentrer de l’argent, il pourrait être décidé ce que tout le monde redoute depuis des mois, une mise en liquidation judiciaire…

Résoudre le problème du stade et trouver un terrain d’entente pour ne pas tomber dans une tranchée, voilà l’objectif à très court terme du club…