Léonard Specht : « Avec Dominique Dropsy, on devait aller en Espagne, c’était écrit, c’était prévu… Je pensais vraiment y aller avec mes copains bordelais… »

    ( Photo by Gerard Bedeau / Onze / Icon Sport ) – Photo by Icon Sport

    Dans le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Léonard Specht, a évoqué sa tristesse de ne pas avoir été convoqué pour la Coupe du Monde en Espagne 1982.

    « Je l’ai très mal vécu. J’avais fait pratiquement tous les matches de préparation entre 78 et 82. J’ai joué 16 fois sur une vingtaine de matches. Avec Dominique Dropsy, on devait aller en Espagne, c’était écrit, c’était prévu. La veille de la sélection, Jean-Claude Darmon, m’a demandé d’aller faire de la pub dans un Auchan pour l’Equipe de France, mais je lui ai demandé déjà d’appeler Hidalgo pour savoir si j’y étais… Et il ne m’a pas rappelé. Le lendemain matin, j’entends à la radio la liste des 22 : ‘une surprise, Specht est remplacé par Philippe Mahut, qui n’a fait qu’un match’. Je l’ai donc appris par la presse… C’était un coup dur, car je pensais vraiment aller en Espagne avec mes copains bordelais, Giresse, Tigana, Girard, Battiston… C’était ceux que j’allais retrouver l’année d’après à Bordeaux. Et finalement, je n’y étais pas. C’était une très grande déception. J’ai vraiment eu du mal à digérer ça. J’ai pris ma femme et mes enfants, et je suis parti pendant quinze jours suite à cette déception. En 78, j’étais plus jeune… Je comprends, mais en 82, c’était vraiment un coup dur. Et j’ai même failli y aller en 86, car c’était Henri Michel l’entraineur, qui était un ami. Il m’a dit qu’il m’emmenait, et je me suis blessé en demi-finale de la Coupe de France contre le PSG… Il me rappelle en me disant que je devais me soigner, et qu’il m’emmenait. Il m’a appelé cinq minutes avant de donner la sélection, mais je n’étais pas prêt. Je lui ai dit ‘si tu veux un touriste, tu peux m’emmener, mais franchement, je suis désolé…’. Il a pris Yvan Le Roux. Il n’a pas joué, mais il y est allé à ma place car j’étais blessé. Là, c’était un peu plus logique. Mais 82, encore une fois, c’était vraiment un moment compliqué ».

    Retranscription Girondins4Ever