[Anniversaires] Six anciens joueurs Girondins célèbrent leurs anniversaires ce 19 Septembre
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de six anciens joueurs passés par les Girondins de Bordeaux : Ulrich Ramé, Jussiê, Nicolas Pallois, Philippe Raschke, Arnaud Dos Santos et Josuha Guilavogui. Ulrich célèbre ses 52 ans, Jussiê ses 41 ans, Nicolas ses 37 ans, Philippe ses 57 ans, Arnaud ses 79 ans et Josuha souffle ses 34 bougies. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. Aujourd’hui, Pallois joue à Nantes (L1), Raschke est recruteur à Sochaux (N1) et Guilavogui est sans club. A noter que Jacques Cazebonne aurait aussi célébré son anniversaire.
Ulrich Ramé
- Ulrich Ramé, gardien, au club entre 1997 et 2011, 525 matchs et 516 buts encaissés
Hésitant entre le football et le tennis, Ulrich Ramé choisit finalement d’être gardien de but, comme son père et son grand-père. Après des débuts au SC Challans, Ulrich Ramé joua dès l’âge de 16 ans en DH, Auxerre et Nantes ne l’ayant pas retenu après des stages infructueux. A la faveur d’un bon parcours en Coupe de France, il fut repéré par le SCO d’Angers. Au centre de formation angevin, il travailla dur pour découvrir la D2.
Auteur de belles prestations dans l’antichambre de la D1, il rejoignit les Girondins de Bordeaux en 1997 en qualité de doublure de StanleyMenzo, arrivé de Lierse. Mais les multiples erreurs de l’ancien gardien de l’Ajax Amsterdam conduisirent Guy Stéphan à installer dans les buts Ulrich Ramé, dès le mois de septembre.
Ce fut le début d’une longue histoire durant laquelle il devint un titulaire indéboulonnable dans la cage girondine. En 1999, avec Elie Baup, il remporta son premier titre de champion de France et fut élu meilleur gardien du championnat. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il découvrit la même année l’équipe de France. En 2000, il participa à l’Euro comme 3ème gardien. Si le club commença à décliner, ce ne fut pas le cas d’Ulrich Ramé qui continua à briller et à sauver son club, comme en 2005, de la relégation.
Avec les arrivées de Ricardo puis de Laurent Blanc, Bordeaux retrouva de l’ambition. La victoire en coupe de la Ligue 2007 fut les prémisses du titre de champion remporté en 2009. Au lendemain du titre, Laurent Blanc décida de recruter le brillant gardien de Toulouse, CédricCarrasso. Ulrich Ramé continua à jouer quelques matches, suite aux blessures récurrentes du désormais titulaire. Mais en 2011, toujours assoiffé de matches, il quitta la Gironde pour jouer deux saisons à Sedan.
Une fois les gants raccrochés, il suivit une formation pour obtenir le diplôme d’entraîneur professionnel et fut nommé directeur de la Performance aux Girondins en 2014. Sa reconversion subit un contretemps quand, en mars 2016, il fut appelé au chevet de l’équipe première pour remplacer Willy Sagnol, limogé. Il ne resta en fonction que quelques mois le temps de faire venir Jocelyn Gourvennec aux commandes de l’équipe.
Il prit alors une nouvelle fonction, celle de directeur technique des Girondins. Responsable de la cellule de recrutement, il géra également la section féminine du club marine et blanc. Depuis l’arrivée des actionnaires américains, il figure dans l’organigramme du club comme « Directeur des Opérations Football »… Considéré comme l’un des cinq meilleurs gardiens de l’histoire des Girondins, il est désormais une des seules cautions bordelaises du club.
En juin 2021, Ulrich Ramé quitta les Girondins après 22 ans passés à Bordeaux. Après avoir été un des acteurs majeurs de l’émergence d’une équipe féminine qui parvint à décrocher une 3ème place en L1, synonyme de qualification pour la Ligue des Champions, il releva le challenge du Paris SG qatari et accepta d’occuper le poste de manager général de la section féminine.
Jussiê
- Jussiê, milieu offensif, au club entre 2006 et 2016, 249 matchs et 45 buts
Après des débuts à Cruzeiro, Jussiê, qui ne jouait plus trop dans son club, accepta de rejoindre au Japon l’entraîneur qui l’avait lancé. Âgé de 20 ans, il découvrit durant un an un nouveau football. Il retourna au Brésil où il accomplit une belle saison qui attira les recruteurs lensois. Ainsi Jussiê débarqua en France à Lens en janvier 2005.
Devenu rapidement un joueur cadre des Sang et Or, il quitta Lens pour Bordeaux, sous forme de prêt, à la surprise générale, en janvier 2007. Il invoqua des difficultés d’adaptation de sa famille au climat nordiste, mais il s’agissait davantage de problèmes avec certains dirigeants lensois.
Ravi de rejoindre en Gironde ses compatriotes Fernando, Wendel et Ricardo, il réalisa des premiers mois encourageants, suffisamment en tout cas pour être transféré définitivement aux Girondins. Par la suite le Brésilien ne joua pas de façon régulière, étant souvent blessé (pubalgie). Il ne disputa qu’à deux reprises plus de 30 matches de championnat dans une saison.
Assez irrégulier, il pouvait accomplir parfois des prestations de haute volée et d’autres fois des matches insignifiants. Champion de France en 2009, il ne joua que 20 matches de championnat, marquant seulement 2 buts.
Après un premier départ fin janvier 2013 à Dubaï pour un prêt de 6 mois, il connut un retour de flammes et de motivation. Il accomplit alors une de ses meilleures saisons sous le maillot marine et blanc, en 2013-2014 . Mais il sentait que ses heures étaient comptées en Gironde.
Lors de la préparation estivale de la saison 2014-2015, il fut victime d’une rupture des ligaments croisés du genou. Éloigné des terrains pendant de longs mois, il connut une saison blanche. Et après une ultime saison 2015-2016, durant laquelle il ne marqua aucun but en L1, il raccrocha les crampons.
Nicolas Pallois
- Nicolas Pallois, défenseur central, au club entre 2014 et 2017, 101 matchs et 4 buts
Passé par le centre de formation de Caen, Nicolas Pallois avait déjà connu une carrière atypique quand il signa aux Girondins en 2014, à l’âge de 27 ans. Comme il ne passa pas professionnel au Stade Malherbe, il s’engagea à Quevilly, en CFA. Ses journées se partageaient entre son entreprise de menuiserie et l’entraînement. L’épopée du club amateur normand jusqu’en demi-finale de la Coupe de France en 2010 lui permit de signer profesionnel à Valenciennes. Bordeaux était déjà intéressé à l’époque pour le récupérer. Il resta dans le Nord deux ans avant de rejoindre Niort.
Les dirigeants bordelais réussirent enfin à l’attirer après deux saisons pleines de Ligue 2. Destiné à une place de remplaçant à son arrivée, il gagna sa place durant la préparation estivale. Willy Sagnol l’installa aux côtés de Sané en charnière centrale. Au final, il accomplit une belle première saison en Gironde.
La seconde fut perturbée par de nombreuses blessures et une lourde suspension de 3 mois pour avoir bousculé un arbitre. Il ne prit part qu’à 25 matches toutes compétitions confondues.
Mais il rebondit lors de sa troisième saison. En 2016-2017, il redevint un homme de base de la défense de Jocelyn Gourvennec. Arrivé à un an du terme de son contrat, il quitta les Girondins pour rejoindre Nantes, les dirigeants bordelais refusant de le prolonger.
Philippe Raschke
- Philippe Raschke, latéral droit, au club entre 1991 et 1992, 5 matchs
Originaire du Puy-de-Dôme, Philippe Raschke fut repéré par Jean Petit et l’AS Monaco, à Cournon, à l’âge de 15 ans. Formé en Principauté, il ne parvint pas à se faire une place au soleil au sein de l’effectif monégasque.
Aussi, il se décida à relever le challenge de la remontée proposé par les dirigeants bordelais en 1991. Mais il n’arriva qu’en qualité de remplaçant et ne parvint jamais à faire changer d’avis Gernot Rohr, l’entraîneur des Girondins. Il ne prit part qu’à 5 matches durant cette saison, dans l’ombre de Jean-Luc Dogon notamment. Des ligaments défectueux expliquèrent également cette saison quasi-blanche.
Durant le mercato estival, alors qu’il s’apprêtait à jouer dans l’élite, il rejoignit, à son corps défendant, l’AS Cannes dans le cadre d’une opération complexe d’échanges de joueurs, dans laquelle les Girondins récupérèrent notamment Zinedine Zidane… Courbis ne vit en lui qu’une monnaie d’échange.
Ce fut sur la Croisette qu’il prit véritablement son envol, s’affirmant comme un défenseur solide de D1 sous le maillot cannois, strasbourgeois puis sochalien.
Arnaud Dos Santos
- Arnaud Dos Santos, milieu défensif, au club entre 1972 et 1974, 79 matchs et 4 buts
Arnaud Dos Santos fit ses premiers pas de footballeur dans le club de sa ville natale (Beautor). Contacté par le LOSC, il préféra opter pour Boulogne. Il y débuta sa carrière professionnelle lors de la saison 1964-1965. Puis, les problèmes financiers de ses clubs l’amenèrent du côté de Rouen puis de Monaco.
Relégué en Deuxième division avec l’équipe princière à l’issue de la saison 1971-1972, le milieu défensif s’engagea avec Bordeaux, dans le cadre d’un échange avec Claude Petyt. À cette époque, les Girondins étaient une équipe du ventre mou du championnat.
Malgré la présence de jeunes espoirs comme Bergeroo et surtout Giresse, ils terminèrent 14ème en juin 1973. Arnaud Dos Santos participa à tous les matches du championnat. Associé la saison suivante avec Tokoto, il accomplit une bonne saison au niveau individuel mais Bordeaux ne se sauva que de justesse.
Durant l’été 1974, Dos Santos décida de reprendre son baluchon et alla le poser à Troyes. Le LOSC fut son dernier club comme joueur avant d’entamer une longue carrière d’entraîneur.
Josuha Guilavogui
- Josuha Guilavogui, milieu défensif, au club en 2022, 15 matchs et 1 but
Né dans le Var dans une famille d’origine guinéenne, Josuha Guilavogui fit ses premiers pas de footballeur à l’USAM Toulon avant de rejoindre le principal club de la préfecture varoise, le Sporting Club de Toulon.
Remarqué dans les rangs de la sélection du Var, il intégra en 2005 le centre de formation de l’AS Saint-Etienne. Sélectionné en équipe de France U18 puis U19, il faisait figure de grands espoirs du football français à son poste. En janvier 2019, Jean-Louis Gasset lui offrit ses premières titularisations chez les professionnels.
Optant pour la sélection française, il fut convié par Didier Deschamps à une tournée en Amérique du Sud, à la fin de la saison 2012-2013. En septembre 2013, fort de son statut de néo-international, il se décida à franchir le pas et à rejoindre l’Atletico Madrid pour la jolie somme de 10 M€. Mais au bout de 6 mois, il revint dans le Forez, déçu par son expérience madrilène.
Une blessure aux ischios le priva d’une possible participation à la Coupe du Monde 2014. Toujours sous contrat avec l’Atletico, il fut prêté pour 2 ans au VfL Wolfsburg. En Bundesliga, il prit définitivement son envol, s’imposant comme le leader du club allemand en arborant le brassard de capitaine.
Lors de la saison 2021-2022, il perdit son statut de titulaire indiscutable, jamais remis en question jusque-là. Aussi, lorsque les dirigeants bordelais se tournèrent vers lui pour renforcer leur équipe moribonde, il accepta le challenge. Homme de caractère, il se lança avec beaucoup de motivation dans ce difficile défi. Rattrapé par le pesant contexte bordelais, le nouveau capitaine ne parvint pas à sauver les Girondins d’une piteuse relégation.
Encore sous contrat avec Wolfsburg, il retourna en Bundesliga, plein d’amertume, déçu d’avoir échoué dans son entreprise…
Jacques Cazebonne
- Jacques Cazebonne (19/09/1926-23/01/2012), gardien, au club entre 1957 et 1960, 84 matchs et 163 buts encaissés
Débutant le football au Stade Bordelais avant de rejoindre le club de la rive droite de la Garonne, La Bastidienne, Jacques Cazebonne poursuivit sa carrière aux Girondins. Il débuta lors de la saison 1957-1958 comme remplaçant dans les buts bordelais, notamment pour suppléer François Remetter, sélectionné avec les Bleus à la Coupe du Monde en Suède.
La saison suivante, son brillant coéquipier international parti à Grenoble, il devint titulaire en D2 et participa amplement à la montée en D1.
Pour ses débuts à l’échelon supérieur, il fut confirmé dans son rôle de gardien titulaire mais encaissa la bagatelle de 90 buts… Les Girondins retournèrent en D2 et Jacques Cazebonne quitta le club.