[Anniversaires] Les anciens Girondins Alain Roche et Toni célèbrent leurs anniversaires ce 14 Octobre

    Aujourd’hui c’est l’anniversaire de deux anciens passés par les Girondins de Bordeaux : Alain Roche et Toni. Alain célèbre ses 57 ans tandis que Toni souffle ses 78 bougies. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter qu’André Guesdon et Maurice Bunyan auraient également fêté leurs anniversaires.

    Alain Roche

    • Alain Roche, défenseur central, au club entre 1979 et 1989 puis entre 2000 et 2002, 214 matchs et 7 buts. Directeur Sportif entre 2020 et 2021

    Défenseur complet et intransigeant, Alain Roche était un joueur élégant, calme mais très déterminé dans ses interventions. Bon joueur de tête, il relançait très proprement le ballon. Des problèmes physiques (dos, ménisque, cheville) l’empêchèrent de connaître une carrière internationale plus en rapport avec ses états de services en clubs.

    Après des débuts au Bordeaux EC, Alain Roche signa sa première licence aux Girondins de Bordeaux à l’âge de 12 ans. Il gravit tous les échelons jusqu’à l’équipe première.

    Remarqué par Aimé Jacquet, il fut convié dès la saison 1985-1986 aux entraînements des professionnels. Il débuta en Première division en novembre 1985, en remplaçant Alain Giresse, blessé. Malgré son très jeune âge (18 ans), il entra dans l’équipe, profitant de la blessure de Léonard Specht, pour accompagner Patrick Battiston en charnière centrale. Il joua 28 matches toutes compétitions confondues. Couvé par les barons du vestiaire bordelais, il remporta la Coupe de France 1986, son premier trophée.

    Lors de la saison suivante, il confirma son importance dans le groupe bordelais en jouant 43 matches et en remportant un fabuleux doublé coupe-championnat et en atteignant les demi-finales de la Coupe des Coupes. Après les départs de Battiston et de Specht, il s’installa définitivement comme un titulaire indiscutable au sein de la défense bordelaise.

    Durant l’été 1988, de nombreux joueurs clés quittèrent les Girondins. Les recrues, quant à elles, déçurent et Bordeaux tomba dans une crise sportive. Alain Roche ne parvint pas à assumer les nouvelles responsabilités qui lui incombaient.  Aimé Jacquet fut limogé et remplacé par Didier Couécou. Ce remue-ménage ne remit pas en cause le statut de titulaire de Roche.

    Confronté à de grosses difficultés financières, Claude Bez réussit à le convaincre de rejoindre l’Olympique de Marseille, en même temps que Jean Tigana. Il ne resta qu’un an à l’OM, avant de signer à Auxerre puis au PSG. Il connut ses plus grandes heures sportives dans la Capitale (Coupe des Coupes 1996, Champion de France 1994, Coupe de France 1993, Coupe de la Ligue 1995 et 1998). Mais il dut quitter le PSG qui voulait clore la page Denisot. Il découvrit un nouveau championnat, la Liga et le FC Valence.

    En juillet 2000, de retour en France après deux ans passés de l’autre côté des Pyrénées, Alain Roche demanda aux dirigeants bordelais l’autorisation de pouvoir s’entraîner avec le groupe professionnel. À force de persévérance et de travail, il retrouva un bon niveau qui intéressa Elie Baup et il signa un contrat d’un an avec son club formateur. Associé à David Sommeil, il réalisa une saison correcte (4ème). En revanche, sa dernière année à Bordeaux fut perturbée par ses problèmes de cartilage à la cheville. Il ne disputa que 27 matches et ne put prendre part à la victoire en finale de la Coupe de la Ligue.

    Après huit mois sans jouer, il raccrocha les crampons en septembre 2002, handicapé par une cheville douloureuse. Il intégra le staff des Girondins en qualité de responsable des Relations Publiques. Mais il quitta le club en 2003 pour occuper le poste de responsable du recrutement du Paris SG.

    Mais en août 2020, les dirigeants de King Street le nommèrent directeur sportif d’un club en totale déliquescence. Une rude tâche l’attendait… avec un budget recrutement proche de 0. Il ne put accomplir aucun miracle, restructurant néanmoins la formation. Les Girondins version américaine furent très proches de sombrer. Avec l’arrivée de Gérard Lopez, il se vit remplacé par Admar Lopes au poste de directeur sportif. N’occupant plus de fonction opérationnelle au sein du club, il quitta officiellement le club le 7 octobre 2021.

    Toni

    • Toni, entraîneur, au club entre 1994 et 1995, 39 matchs

    Milieu de terrain international emblématique du Benfica Lisbonne, Toni se reconvertit au sein du staff du club lisboète. Propulsé à la tête de l’équipe première, il atteignit la finale de la Coupe des clubs champions dès sa première saison au club, en 1988.

    Retourné dans l’ombre avant de revenir sur le banc de Benfica, il décida de relever un nouveau défi en 1994 et répondit favorablement à l’appel du président des Girondins, Alain Afflelou. Entraîneur de renom, il était venu pour redonner une dimension européenne aux Girondins en proposant un jeu attrayant. Prenant la place de Rolland Courbis, il découvrit pour la première fois de sa carrière un autre championnat que celui du Portugal. Son discours se résumait en trois mots : travail, travail; travail ! Mais il accomplit un parcours très décevant. Son message ne passant pas auprès des joueurs bordelais, il fut renvoyé en mars 1995.

    Il fut remplacé par un joueur de son effectif, Eric Guérit. Refusant dans un premier temps les 6 mois de salaire que lui proposaient les dirigeants bordelais (alors qu’il lui restait 18 mois), il accepta finalement la solution amiable. Il partit sans rien reprocher ni aux joueurs ni aux dirigeants. Il concéda que la succession de Courbis était difficile à assumer…

    Il continua sa carrière d’entraîneur en Espagne puis au Portugal, en Chine et en Arabie Saoudite.

    André Guesdon

    • André Guesdon 14/10/1948-14/09/2020, défenseur central, au club entre Juillet et Septembre 1978, 8 matchs

    Arrière central au bel abattage, André Guesdon possédait un bon jeu de tête et du sang-froid. Difficile à passer balle au pied, il disposait d’un bon sens du placement. En revanche, il était parfois imprécis dans ses relances.

    Après une carrière débutée sur les bords de la Méditerranée (Monaco, Bastia), André Guesdon rejoignit les Girondins de Bordeaux auréolé par la fabuleuse épopée européenne avec le Sporting de Bastia. Voulant un contrat de deux ans alors que le club insulaire ne lui en proposait qu’un de un an, il accepta l’offre bordelaise. Mais ses relations avec l’entraîneur argentin Luis Carniglia n’étant pas au beau fixe, il quitta prématurément le club bordelais.

    Ce fut à nouveau sur le bord de la Méditerranée (région d’origine de sa femme) qu’il rebondit, à Nice, pour remplacer Josip Katalinski, blessé. Pour pallier numériquement ce départ, les Girondins recrutèrent Georges Van Straelen (Nantes).

    Maurice Bunyan

    • Maurice Bunyan, entraîneur, au club entre 1945 et 1947, 81 matchs

    Ancien joueur de Chelsea, Arsenal et le Stade Français, Bunyan était un international anglais A. Il était un avant-centre redoutable, qui joua jusqu’à plus de 40 ans, âge auquel il parvint à inscrire 5 buts dans une même rencontre avec le Stade Français.

    Mobilisé durant la Seconde guerre mondiale, il fut porté disparu et considéré comme mort. Il réapparut à Portsmouth à la plus grande joie de ses proches et de ses supporters. Une fois le conflit mondial terminé, cet homme de classe prit les destinées techniques des Girondins de Bordeaux durant l’été 1945.

    Il arriva auréolé de commentaires très élogieux. Sud-Ouest n’hésitait pas à le qualifier de « maître es-football » et « de grand artiste au talent et aux connaissances indiscutables ».

    Mais à la tête d’un effectif très remanié, il ne put empêcher une inexorable descente aux enfers. En juin 1946, après une piètre 14ème place au classement, il proposa sa démission aux dirigeants bordelais qui la refusèrent. Mais la saison suivante ne fut guère plus brillante puisque les Girondins furent relégués en Division 2 en mai 47. Bunyan fit ses valises, direction le Stade Français.

    Faute de pouvoir faire revenir Benito Diaz, bloqué par la Real Sociedad, les dirigeants bordelais nommèrent un de ses disciples, André Gérard.