Dans L’Equipe de Greg, Ludovic Obraniak, consultant et ancien joueur des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé suite aux incidents survenus une fois de plus dans et aux abords de plusieurs stades en Ligue 1. Le sujet était le suivant : Violences, racisme et homophobie en tribunes. Pourquoi on ne s’en sort pas ?

« Il y a déjà la communication entre les différentes parties. Si vous autorisez un déplacement de 1000 supporters marseillais, et que deux jours avant, alors que les gens ont acheté leurs billets, ils ont prévu un déplacement qui aujourd’hui coûte cher… Donc vous avez engagé 300 euros pour vous déplacer à Montpellier puis deux jours avant le match on vous dit qu’il n’y a plus que 400 places autorisées… Vous pensez sincèrement que les 600 qui restent vont se dire ‘Mince, on a perdu 300 euros, on ne va pas y aller’ ? Évidemment qu’ils vont y aller. Ils vont trouver d’autres solutions. Et c’est là où tu te tires déjà une balle dans le pied. La non communication entre les clubs, la préfecture, les sociétés de sécurité… Donc déjà, la non communication. Après, l’histoire de la sanction collective je n’y crois pas, je n’y crois plus, ça ne marche pas. La sanction individuelle ne marche pas encore non plus, puisqu’on a choppé des gens qu’on fait pointer etc, mais ça n’agit sur rien. Peut-être qu’il faut aller plus loin là-dessus. Moi je taperais – c’est mon idée, peut-être qu’elle marchera ou ne marchera pas – fortement au portefeuille. Je peux te dire que les gens commencent à réfléchir. Tu te fais attraper à dire un truc, 10 000 euros d’amende et peut-être de la prison avec sursis. Là, tu commences à réfléchir avant de faire une connerie. Mais est-ce qu’on peut aller jusque là juridiquement ? Je n’en sais rien. Mais quand vous tapez au portefeuille, les gens commencent généralement à cogiter un peu en haut. Si tu commences à pointer tous les week-ends, 10 000 euros d’amende et du sursis… »

La Chaine L’Equipe

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