Souleymane Diawara : « On gagnait, ça jouait bien au ballon, on était beaux à voir jouer. Les gens se régalaient quand ils venaient au stade… »

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    Pour Ange GR, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Souleymane Diawara, est revenu sur son passage en Gironde, à commencer par sa première saison.

    « Au début, c’était galère. Les trois premiers mois ont été catastrophiques. J’arrive en faisant le coq… Je n’avais pas fait une bonne préparation déjà, et généralement tu ne peux pas faire un bon début de saison sans ça. Les trois premiers mois ont été catastrophiques. Dès qu’il y a un but, je suis dedans… Mon agent me dit de dégonfler mon torse… Je n’arrivais plus à jouer, c’était abusé. Même quand je faisais un but match, il y avait un truc à cause de moi. Puis j’ai repris ma vie de bâtard (rires), j’ai lâché le frein à main, et je suis parti en bombe. La première année, on finit deuxième, et c’était déjà une réussite, face à Lyon… On était à la lutte avec eux, alors que j’avais l’habitude de jouer moins haut. Là, c’était la lutte pour le titre, surtout contre le grand Lyon de l’époque… Puis, la seconde saison, on gagne le Trophée des Champions aux penalties. Je lève la main d’ailleurs pour le tirer… J’ai revu les images, et les gars rigolent quand je prends le ballon (rires). Ils étaient morts de rires les bâtards, même les commentateurs (rires). C’était mon premier trophée avec les Girondins, le début d’une saison incroyable ».

    Puis, il évoqua sa seconde saison.

    « Après la défaite 3-0 à Toulouse, c’était tendu, les gens se sont mis au milieu… A partir de là, 11 victoires d’affilée, et Champion de France. C’était une saison incroyable, magnifique, exceptionnelle à titre personnel ».

    En tout cas, « Souley » faisait partie de la fameuse colonne vertébrale bordelaise.

    « Je me suis régalé… C’était abusé. Tout le monde tirait dans le même sens, c’est ce qui a fait qu’on a fait une grosse saison. Quand il y a quelque chose qui n’allait pas, tu pouvais le dire à la personne, sans qu’elle ne se vexe. Ce n’est pas tout le monde qui accepte les critiques. On pouvait dire tout ce qu’on voulait pour faire avancer l’équipe, et c’était ça notre force. On gagnait, ça jouait bien au ballon, on était beaux à voir jouer. Les gens se régalaient quand ils venaient au stade, c’était tout le temps plein à Chaban Delmas. C’était un régal, je me suis éclaté »

    Retranscription Girondins4Ever