Photo by Hugo Lerat

Faisant suite aux évènements intervenus la semaine dernière en marge du match de Nationale 2 face au Stade Briochin, les ultramarines viennent de publier un communiqué.

Les ultras proposent au nom de l’intérêt supérieur du club, de trouver une issue avec le groupe North Gate Bordeaux, par un pacte de non agression:

Suite aux événements ayant précédé la dernière rencontre entre notre club et le stade Briochin, nous souhaitons aujourd’hui prendre la parole, afin d’apporter des éclaircissements, un constat, et des perspectives.

Depuis sa création, nos relations avec la North Gate Bordeaux sont exécrables. Différence de mentalité, de perception du mouvement supporters, de valeurs, d’objectifs, c’est bien simple, tout nous oppose. Le temps du dialogue, qui avait abouti à des concessions de notre part – une cohabitation lors des déplacements et la pose d’une bâche NGB -, a vite été fragilisé par de nouvelles menaces sur nos membres, et enterré par une attaque à coups de mortiers à la sortie d’un match, ayant occasionnée de lourdes blessures et de séquelles à vie.

Cette fracture s’est caractérisée par la suite sur le terrain par plusieurs incidents en amont des matches de notre équipe, et par des expéditions punitives continues et honteuses sur nos membres hors-stade. Dans ce contexte, nous le répétons : il est indécent de nous demander quelque concession que ce soit à leur sujet. Le dialogue est rompu.

Lors de la dernière rencontre entre le FCGB et le Stade Briochin, nous avons décidé de nous positionner symboliquement devant leur entrée de tribune en amont du match, afin de leur en bloquer l’entrée. Non sans raisons : après une intensification d’attaques hors stade sur nos membres, une nouvelle ligne rouge a été franchie il y a peu.

Un supporter des Girondins, adhérent « anonyme » de notre association, a été roué de coups en sortie de discothèque par plusieurs individus. Il a terminé la nuit à l’hôpital, avec des blessures sévères. C’est une nouvelle ligne rouge de franchie : nous ne pouvons tolérer que des supporters lambdas rentrent défigurés chez eux pour leur simple appartenance au Virage sud. Il était de notre devoir de montrer, puis d’expliquer notre opposition à ces méthodes.

Nous nous sommes donc rassemblés à deux cent devant l’entrée de leur tribune.

Cependant, après avoir privé notre équipe de soutien à l’extérieur, ces tensions nous mettent face au risque d’un huis clos total du Stade René Gallice, chose qui aurait un impact extrêmement négatif sur le club. Nous le regrettons, d’autant qu’aucun horizon n’est envisageable à court, moyen et long terme.

Aussi, en notre âme et conscience, dans l’intérêt suprême du FCGB, et sans pressions extérieures, nous tâchons à travers de ce communiqué de proposer une sortie de crise temporaire. Si la North Gate Bordeaux s’engage publiquement à ne plus attaquer de membres des Ultramarines ni du Virage sud en dehors du stade ni dans le stade, à cesser les pressions et les intimidations – graffitis devant les domiciles de nos membres, autocollants caricaturant nos leaders, insultes et diffamations sur les réseaux sociaux -, à cesser d’exhiber des calicots anti-UB87 au stade, alors nous nous accorderons à conclure avec eux un pacte de non-agression.

En retour, nous nous engagerons à ce qu’aucune provocation n’émane ni du groupe, ni de ses membres, ni du Virage sud. Cela n’effacera pas la colère ni les rancœurs, mais cela permettra à minima à notre club et à son public de retrouver une atmosphère chaleureuse et positive dans son antre. Car, c’est dans son intérêt que nous agissons et dans son seul intérêt. Il ne sera néanmoins pas envisageable de cohabiter lors des déplacements; vous le comprendrez bien, il en va de la pérennité de ce potentiel pacte de non-agression.

Nous attendons de la part de la NGB une réponse et, si ce groupe s’accorde sur ces termes de ce pacte de non-agression, un engagement public de leur part à le respecter.