Franck Chaumin : « On s’est pris un mur, sans aucune considération pour le travail effectué »

    Photo Pierrick Chassine

    Dans L’Equipe ce matin, un focus est fait sur les 86 salariés qui ont dû quitter les Girondins de Bordeaux pour « des raisons économiques », comme en atteste leur lettre de licenciement, reçue le 22 septembre dernier. Après de longues années au club, c’est un peu pour certain un travail de deuil qui a commencé, car pour plusieurs d’entre eux leur vie tournait ou était même dédie au FCGB.

    L’on apprend que plusieurs d’entre eux se réunissent toujours aujourd’hui afin « d’amortir le choc émotionnel » et ainsi faire la transition pour passer à autre chose.

    Alors qu’il avait débuté la saison avec l’équipe première, l’entraineur « historique » des Girondins, Franck Chaumin, a dû quitter le Club avant la rencontre face à Blois. Un moment dont il se souvient évidemment aujourd’hui, tout comme ce jour de juillet où les Girondins n’ont pas été maintenus en Ligue 2

    « On était sur le terrain d’entraînement quand la nouvelle est tombée, il y avait de grosses inquiétudes. Admar Lopes est passé une journée, mais il est resté dans sa chambre sans venir nous voir, puis il est reparti […] Puis, le 31 octobre, alors que je préparais le déplacement de l’équipe première à Blois, j’ai reçu un mail de la direction à midi me demandant de quitter mon poste avant minuit. On s’est pris un mur, sans aucune considération pour le travail effectué ».

    Photo Pierrick Chassine

    C’est le cas de beaucoup de salariés, pour ne pas dire tous, qui n’ont eu aucun réel remerciement, mais surtout, aucune réelle communication, si ce n’est par un simple courrier, froid, glacial, n’annonçant évidemment pas une bonne nouvelle. Pour Franck Chaumin, et avant le recrutement du nouveau coach des gardiens, il lui a été proposé une offre de reclassement comme entraîneur 1700 euros par mois pour 17h30 de travail auprès des gardiens des équipes première et réserve, mais il a refusé.

    Même chose pour François Bommé, co-responsable des gardiens au centre de formation des Girondins depuis 2017, qui n’a évidemment pas eu de suite du fait de la fermeture du centre de formation.

    « J’étais fou amoureux de mon travail aux Girondins de Bordeaux, mais sur la fin ça me faisait du mal, c’était devenu une relation toxique. J’ai l’impression de vivre une rupture ».

    La suite des témoignages dans L’Equipe