Romain Ferrier : « On a tenu notre rôle à Bordeaux parce que des joueurs sont sortis, des joueurs ont joué, des joueurs ont été vendus donc on ramenait de l’argent au club »

    (Photo by Loic Baratoux/Icon Sport)

    Romain Ferrier, ex-directeur technique du centre de formation et ex-entraîneur des U17 Nationaux des Girondins de Bordeaux, pour Girondins4Ever et avant la rencontre face au Stade Rennais, est revenu sur le fait que la formation bordelaise avait pu être critiquée alors que financièrement elle a permis de sauver le club par moments.

    « En fait, c’est le but d’un centre de formation. C’est une ligne budgétaire bien sûr. C’est un milieu très concurrentiel en France parce qu’on est chassés de partout. Tous les bons joueurs sont chassés partout. En tout cas, pour les clubs qui s’appuient sur la formation, c’est toujours la même chose. Je l’avais vécu aussi parce que je sors d’un centre de formation, un grand centre de formation avant, c’était l’AS Cannes. Pourquoi les jeunes, on a joué ? Parce qu’il n’y avait plus d’argent et qu’on ne coûtait pas grand-chose. Lyon aussi, dans sa période creuse après tous ses titres, s’est appuyé sur la formation parce qu’ils n’avaient plus d’argent. Ils avaient investi dans beaucoup, beaucoup de choses, notamment le stade. Donc ils ont lancé des joueurs, pas par défaut, mais dans l’obligation et finalement ce sont des joueurs qui se sont révélés. Nous on a tenu notre rôle à Bordeaux en effet parce que des joueurs sont sortis, des joueurs ont joué, des joueurs ont été vendus donc on ramenait de l’argent au club. On a créé des capitaux donc on a fait tourner la machine pour le club. D’ailleurs sur les trois années, ça a ramené beaucoup d’argent entre les reliquats Tchouameni et Koundé. Après ça a été Bakwa, Mwanga, Mara qui a quasiment sauvé le club. Ce sont tous ces joueurs-là qui ont quand même ramené beaucoup d’argent en peu de temps. En regardant un peu à droite, à gauche, les centres de formation qui vendent autant, ce n’est pas si évident que ça. Bordeaux est bien situé par rapport au budget qu’il avait. Si on prend les budgets de Monaco, Paris et Rennes, c’est fois deux ou trois, avec une puissance beaucoup plus forte. Je trouve qu’on a accompagné comme on le pouvait les Girondins de Bordeaux au niveau de la formation. »

    Retranscription Girondins4Ever